SITUATION GÉOGRAPHIQUE & HISTOIRE

• Mer Mediterranée entre la France et l’Italie, au cœur du golfe de Gênes.

• Les distances ; 14km de la Sardaigne, 320 km de Marseille,190 km de Gênes, 80 km de Livourne, 170 km de Nice.

RELIEFS

• 8 681km2 (183 km de long et 85 km de large).

• 1000 km de côtes.

• Le point culminant des montagnes est le Monte Cintu, 2706 m.

• 3ème plus grande île de la Méditerranée occidentale après la Sicile et la Sardaigne.

Altitude : 19% de la superficie de l’île dépasse les 1 000 mètres d’altitude et qu’une dizaine de sommets s’élèvent au-delà de 2 000 mètres d’altitude. D’une façon générale, la montagne est omniprésente sur l’île, avec une altitude moyenne de 568 mètres.

 

Hydrographie : l’altitude élevée retient l’humidité et provoque d’abondantes précipitations sur les hauts sommets, avec pour conséquence la présence de nombreux cours d’eau descendants de la chaîne centrale vers la mer, de petits lacs d’altitude d’origine glaciaire et d’une eau toujours abondante.

Géologie : La diversité et la complexité géologique expliquent en partie la variété et les contrastes du paysage insulaire. On distingue pour simplifier une Corse occidentale granitique et une Corse Nord-orientale schisteuse avec deux enclaves calcaires dans les régions de Bonifaziu et Patrimoniu.

CLIMAT

La Corse bénéficie d’un climat méditerranéen nuancé par l’altitude, la latitude, l’environnement maritime et les vents. Il intègre ainsi naturellement une double influence marine et montagnarde. Des variations importantes de températures et de précipitations sont ainsi à noter entre le littoral et les hauts sommets. Sur le littoral et en plaine : des étés chauds et secs et des hivers d’une relative douceur sont ponctués par des précipitations irrégulières (600 à 800 mm/an).

Sur les hauts reliefs : Prédominance d’un climat montagnard aux influences alpines avec des écarts thermiques plus importants et surtout d’abondantes précipitations (800 à 2 000 mm/an) sous forme de pluie et de neige (l’enneigement peut persister jusqu’au mois de juin).

Températures : Les étés sont marqués par des maximales de 36°C sur les côtes et de 26°C en montagne. D’Octobre en Mars les maximales peuvent atteindre 20°C. La température de l’eau sur les côtes est en moyenne de 15°C l’hiver et de 25°C en été.

Les vents : De par sa géographie isolée, l’île s’expose aux vents qui viennent des quatre points cardinaux : U Libecciu, sec et chaud venu du Sud-Ouest est dominant. U Maistrali (vent de secteur nord-ouest, violent et sec en été), A Tramuntana (vent de secteur Nord à Nord-Est, violent et froid), U Gricali (vent de secteur Est et Sud-Est, typiquement Tyrrhénien) et U Sciroccu (vent de Sud, tiède et humide qui transporte souvent des poussières originaires d’Afrique du Nord) peuvent aussi souffler à tout instant, parfois avec force.

POPULATION

De la fin du XIXe siècle au début des années soixante, la Corse est passée de 280.000 à 160.000 habitants et a été

recensée à 343 700 habitants en 2020 (source INSEE), (explication rapide: la chute de la démographie ; guerres, 25% des mobilisés morts au combat pour la 1ère guerre mondiale, soit environ 12000 morts; nombreux départs vers les colonies dans les années 50...).

Immigration: Le besoin de main d’œuvre qui accompagne le rapide développement économique de l’île explique une présence importante des communautés maghrébine et portugaise.

La diaspora: Elle compte plus d’un million de Corses vivant hors de l’île. 600.000 sont installés en France dont 300.000 à Marseille.

ECONOMIE

L’économie rurale traditionnelle a laissé place à une économie nouvelle et fragile, essentiellement liée à l’essor

touristique de l’île depuis les années soixante. Le PIB par habitant est inférieur de 25% à la moyenne nationale, l’initiative privée reste faible et la fonction publique emploie un actif sur trois.

Cependant l’agriculture et l’artisanat restent des données importantes dans l’économie insulaire. Le développement des vignobles, qui s’oriente aujourd’hui vers une production AOC de qualité, est un exemple de la vitalité de certains domaines agricoles. L’élevage, avec une petite production de charcuterie, fromage et viande de veau, bénéficie d’une mise en valeur conséquente depuis quelques années qui s’accompagne d’un timide développement. L’industrie quant à elle n’occupe qu’une position marginale dans le paysage économique insulaire.

LES GRANDES LIGNES DE L'HISTOIRE

PRÉHISTOIRE

- Premières traces occupation ; 9 millénaire av. JC

- Les vestiges laissés par la Préhistoire en font en outre l'un des endroits privilégiés de l'Europe pour l'étude de cette

période, et l'île représente aussi la plus grande concentration de statues-menhirs et menhirs de toute la Méditerranée.

À noter aussi la présence d'une peinture rupestre sur la commune d'Olmeta, la grotta scritta, datant d'environ 2000 ans avant J-C.

- partir du milieu du IIème millénaire, l’invasion torréenne, au début de l’âge du bronze, a laissé des traces encore

visibles aujourd’hui, de « torre » et de « castelli », petites enceintes circulaires et constructions fortifiées, majoritairement situées en Corse-du-Sud.

ANTIQUITÉ

Au VIè siècle av JC, les phocéens débarquent sur l’île fuyant l’armée perse et fondent Alalia (future ville d’Aléria),

reconquise par les étrusques et les Carthaginois, finalement battus par les romains qui y firent régner la pax romana

jusqu’à l’effondrement de leur empire.

INVASIONS

De nombreuses invasions barbares se succèdent dès le Ve siècle (Goths et Vandales), chassés par les Byzantins, les

Lombards et finalement les Francs. Pendant près de quatre siècles, les invasions rythment l’histoire tourmentée de la Corse, à laquelle s’ajoutent les vagues successives de razzias sarrasines dès le VIIIè siècle. Elles se poursuivront jusqu’au IXè siècle. Le comte Ugo Colonna, envoyé par Charlemagne, libère alors la Corse de ses envahisseurs et instaure la féodalité dans le sud.

MOYEN-ÂGE

      En raison des rivalités que connaît la Corse, au Xe siècle, le pape accorde à l’évêque de Pise l’investiture des évêques corses et les Pisans commencent deux siècles de domination sur l’île. Sous le gouvernement des juges et des seigneurs pisans, des constructions sont édifiées (églises, ponts, etc.). Mais Pise perd la protection pontificale et des rivalités internes l’affaiblissent. Gênes entre alors en conflit contre son ancien allié dans la lutte contre les Sarrasins. La trêve signée par Pise en Juillet 1299 accorde la domination totale de l’île par Gênes. Celle-ci devient génoise pour six siècles, en dépit du Saint-Siège, qui tente en 1297 de confier la direction de la Corse à la maison d’Aragon (Royaume de Sardaigne et de Corse). Les Génois doivent cependant défendre leur nouvelle conquête face aux menaces des Sarrasins (les tours qui ceinturent l’île sont construites plus tard dans ce but), des Aragonais, installés en Sardaigne, des Français, pour qui la Corse est un avant-poste contre l’Espagne. Mais Gênes fonde sa conquête sur sa puissance bancaire. Gênes partage l’île en dix provinces, elles-mêmes divisées en pièves (les soixante-six pièves reprises du système féodal). Les Génois construisent (urbanisation : Bastia devient le siège du gouverneur, ponts, routes, etc.), développent les vergers, importent de Corse vins, huile d'olive, bois, huîtres, poix, mais imposent lourdement la Corse et s’assurent la quasi exclusivité du commerce avec l’île. La langue et certains usages (religieux notamment) corses sont grandement influencés par l’occupant.

     En 1297, le pape Boniface VIII tente de réaffirmer son autorité sur la Corse et la Sardaigne en y investissant Jacques II,  roi d’Aragon, et en 1305, le pape Clément V renouvelle cette tentative. Les Aragonais ne s’attaquent qu’à la Sardaigne pisane, dans un premier temps. Les Génois, craignant de voir la Corse envahie, s’allient aux Pisans pour lutter contre les Aragonais en Sardaigne. Mais bientôt, Jacques II renonce à ses droits sur la Corse en échange de la paix en Sardaigne, et s’y installe. Cependant, en 1346, les troupes du roi d’Aragon Pierre IV débarquent vers Bonifacio, et une guerre éclate entre les Génois et les Aragonais et leurs alliés Vénitiens. Gênes sort victorieuse du conflit mais doit alors faire face à la montée de la puissance de la noblesse corse. La rivalité entre les féodaux corses, les clans génois et le pape Eugène IV se conclut en 1453 par la cession du gouvernement de l’île à une banque, l’Office de Saint Georges. L’Office bâtit de nouvelles tours sur le littoral ainsi que des villes fortifiées : Aiacciu (1492), Portivechju (1539). Bataille des Corses avec les Génois.

     En 1553, les Corses, menés par Sampiero Corso, alliés aux Français et aux Turcs d'Alger, entament une révolution qui prend Gênes par surprise. Bastia tombe en quelques heures, Corti se rend sans combattre, San Fiurenzu et Aiacciu ouvrent leur porte aux révolutionnaires. Bonifaziu et Calvi, peuplées de Ligures fidèles aux Génois, résistent à l’abri de leur citadelle. La première tombe, la seconde n’est jamais conquise. L’amiral génois Andrea Doria contre-attaque avec une armada face aux Français, qui ont dégarni la Corse après la victoire et le retrait de leurs alliés turcs. Le général français de Thermes voit les villes tomber tour à tour : Bastia tient huit jours, San Fiurenzu résiste trois mois. Sampiero récupère Corti et Vescovato. La Guerre de Corse s’enlise en guerre d’usure : De Thermes et Sampiero sont écartés par la France au profit du général Giordanno Orsini. Le moral des Corses révoltés est entretenu par une suite de guérillas, malgré des représailles jusqu’à la trêve de Vaucelles (5 Février 1556), quand Henri II de France rend à Gênes certaines places fortes. Les Génois ne reprennent possession de l’île tout entière qu’avec le traité du Cateau-Cambrésis (3 Avril 1559).

     L’Office de Saint Georges, qui reprend le commandement de la Corse, impose une série de mesures jugées dictatoriales. La révolte du peuple corse repart lors du débarquement de Sampiero, aidé par Catherine de Médicis, au golfe de Valinco (12 Juin 1564). Les insurgés reconquièrent l’intérieur de l’île, laissant les villes côtières aux Génois. Malgré les renforts envoyés rapidement, Gênes n’inflige aucune défaite décisive à Sampiero. Des villages sont détruits, Cervione brûlé, mais Corti se rend aux insurgés. La République doit faire appel aux Espagnols pour reprendre certaines places (1566), tandis que les renforts envoyés par la France à Sampiero s’avèrent inefficaces. Après nombre de trahisons et de désertions dans les rangs insurgés, Sampiero est tué près de Cauro (guet-apens d’Eccica-Suarella, 17 janvier 1567). Son fils de 18 ans ne continue la lutte que deux ans avant de s’exiler en France (1er Avril 1569).

     La République de Gênes exploite le Royaume de Corse comme une colonie, moyennant des droits à payer à l’Office de Saint Georges. L’administration est réorganisée autour de paroisses démocratiques, une crise ravage l’économie, Calvi et Bonifaziu bénéficient de franchises et d’exemption pour leur fidélité aux Ligures, le gouverneur de la colonie instaure un système juridique corrompu. Les Statuts (Décembre 1571) garantissent un minimum de justice et le Syndicat défend, pour un temps, les autochtones. Le maquis devient le refuge des condamnés par contumace, mais l’insécurité est réduite par une redevance sur les ports d’armes. Les impôts comme le commerce sont iniques et les Génois se réservent des monopoles. Après 1638, une nouvelle politique économique est alors instaurée : plantation d’arbres et de vignes, accroissement du cheptel, etc. mais aucun Corse ne peut accéder à la propriété. Les bergers corses sont chassés peu à peu des plaines, les autochtones grondent. En 1729 éclate la guerre d’Indépendance.

LES TEMPS MODERNES

     En 1715, Gênes accepte la proposition faite par les Corses demandant le désarmement. En effet, afin de pouvoir se défendre contre les bandits qui écument les villages, ils avaient demandé à pouvoir porter une arme, ce que Gênes accorda de façon intéressée : il fallait payer une taxe pour le port d'armes et les armes étaient vendues par les marchands génois. Si du côté des bandits, ça a porté ses fruits, comme les tribunaux des Génois sont corrompus, les affaires de meurtre ne sont jugées qu'au bout de plusieurs années, ce qui a poussé certains à se faire justice par eux-mêmes (la vendetta, qui est un phénomène plus général, en Méditerranée, avant le XIXe siècle). Si le désarmement porte ses  fruits, la République Génoise, afin de compenser la perte de revenus des armes, a créé un impôt nouveau appelé les Due Seini, dû pour chaque feu. Il a une durée prévue de dix ans et doit donc cesser en 1725. Hélas, il ne cesse pas à la date dite. Aux impôts et taxes classiques, s'ajoutent des taxes demandées par les représentants de Gênes (certaines servant à payer des dépenses personnelles, comme les frais d'aumônier du représentant génois à Corti).

     La récolte 1728 a été désastreuse et les Corses ont demandé à ce que Gênes tienne compte de cet élément. La République de Gênes consent à ramener, pour cette année 1729, l'impôt des Due Seini à la moitié. Mais, comme toujours, les représentants génois dans l'île n'en font qu'à leur tête, le gouverneur en tête, comptant sans doute détourner la partie supplémentaire réclamée. En effet, ils vont dans les villages réclamer les deux seini, alors que tous savent que c'est le double de ce qui est dû. Les émeutes spontanées de 1729 éclatent à la suite de l'incident de Bustanico, quand un lieutenant de la République vient prélever cet impôt. Elles se cristallisent sur le refus de l'impôt, mais les causes profondes sont multiples : la pression fiscale en général, taille et gabelle jugées excessives pour le contexte économique de crise ; mais aussi, les abus des percepteurs génois envers les Corses ; et enfin, l'insécurité exacerbée par la disette, due à des bandits isolés ou à des bandes audacieuses. Cette troisième raison entraîne la demande de rétablissement du port d'armes, dans un souci traditionnel en Corse d'assurer soi-même sa propre sécurité et de se faire sa propre justice. Gênes interprète cette revendication comme un refus de payer l'impôt de deux seini, d'autant que le rapport qu'en fait le gouverneur omet de mentionner la façon dont il a contrevenu à ce qui était décidé.

     Les premières émeutes démarrent en novembre 1729, dans la région du Boziu. La rébellion s'étend par la suite à

la Castagniccia, la Casinca, puis le Niolo. San Fiurenzu et Algajola sont alors attaquées, Bastia mise à sac en février

1730, et en décembre de cette même année, lors de la consulte de Saint-Pancrace, la Corse élit ses généraux : Luiggi Giafferi, Andrea Ceccaldi et l'abbé Raffaelli. Hyacinthe Paoli, le père de Pasquale les rejoint début 1730. Gênes fait alors appel aux troupes de l'empereur Charles VI du Saint-Empire. Cette intervention impériale de 1731 est repoussée une première fois, car les Génois ont voulu économiser sur le nombre de soldats impériaux envoyés en Corse. Mais quelques semaines plus tard, de puissants renforts viennent à bout des rebelles. En juin 1733, le représentant du Saint-Empire négocie un accord qui accorde aux Corses certaines concessions garanties par l'Empereur, mais que les Génois ne respecteront pas sitôt les troupes de Charles VI ayant quitté l'île. La rébellion reprend quelques mois plus tard.

     Le 30 janvier 1735, est adopté un règlement établissant la séparation définitive de la Corse d'avec Gênes, et contenant les bases d'une constitution, rédigée en grande partie par un avocat corse qui avait fait carrière à Gênes et qui était revenu dans l'île, Sébastien Costa. Par son premier article, la Consulte énonce : « Au nom de la Très Sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de l'immaculée Conception de la Vierge Marie, sous la protection de la Sainte Mère Avocate, nous élisons, pour la protection de notre patrie et de tout le royaume l'Immaculée conception de la Vierge Marie, et de plus nous décidons que toutes les armes et les drapeaux dans notre dit royaume, soient empreints de l'image de l'Immaculée Conception, que la veille et le jour de sa fête [8 décembre] soient célébrés dans tout le royaume avec la plus parfaite dévotion et les démonstrations les plus grandes, les salves de mousquetaires et canons, qui seront ordonnées par le Conseil suprême du royaume ».

THÉODORE DE NEUHOFF

Le 15 Avril 1736, Théodore de Neuhoff, choisi par des partisans corses, est élu roi et promulgue des lois qui le rendent populaire. Il installe la capitale de l'île à Cervioni en Castagniccia. Cependant il ne parvient pas à s'imposer aux monarchies génoise, française, britannique. Dépité au bout de 7 mois, il repart sur le continent. Il tentera un retour en 1738 puis en 1743, avec les Britanniques, sans succès.

LES INTERVENTIONS DES TROUPES DE LOUIS XV

     En 1737, par la convention de Versailles, les troupes de Louis XV s'engagent à intervenir en Corse si la République

de Gênes en fait la demande. Le Saint Empire et le royaume de France étaient des alliés de longue date en raison de l'importance de contrer les flottes ottomanes en Méditerranée et les actes de piraterie barbaresque. Le Génois Gian Francesco II Brignole Sale, ancien chef de la junte chargé d'examiner les demandes des insurgés et ambassadeur de Gênes à Versailles obtient de la France l'envoi d'un corps expéditionnaire de 8000 hommes sous les ordres du comte de Boissieux. 4000 iront en Corse et les autres attendront à Gênes, en cas de besoin. Les premiers temps, Boissieux va tenter de traiter avec ceux que Gênes nomme "les rebelles". Mais, comme il demande au préalable de déposer les armes et que les Corses n'ont aucune confiance en la parole des Génois, qu'ils soient uniquement intéressés par l'exploitation des richesses insulaires et la position stratégique de l'île dans la défense de la Superba Repubblica, ils rejettent ces conditions. Boissieux finit par se laisser manipuler par Mari, le nouveau gouverneur Génois. Il est malade et, d'ailleurs, il mourra. Le marquis de Maillebois prend la suite et se montre moins manipulable. Néanmoins, le traité le contraint à agir. Lors de la première intervention, de 1738 à 1741, les troupes de Maillebois, mais le chef d'expédition est un homme averti et il va obtenir de nombreux succès, bien que vaincu à Borgo le 13 Décembre 1738. Maillebois obtient la reddition des insurgés en juillet 1740. S'ensuit le départ en exil des chefs de cette rébellion, notamment Giafferi et Hyacinthe Paoli, qui emmène avec lui son fils, Pasquale. Dans le même temps, Maillebois ne veut pas partir de Corse sans que Gênes n'ait proposé des conditions de paix acceptables. L'affaire va durer des mois, car les propositions de la République sont inacceptables et scandalisent Maillebois. On veut pourchasser tous ceux qui ont combattu contre Gênes, etc. Maillebois écrira qu'en agissant ainsi, il ne doute pas que ce qui a amené les Corses à se révolter les pousse de nouveau à recommencer, si Gênes ne fait pas preuve de plus de sagesse.

     En attendant, afin de soustraire aux représailles de Gênes les plus connus des Corses qui se sont révoltés par les armes, il forme un corps Royal Corse où il prend tous ceux qui ont prouvé leur vaillance. Quand il devra partir, ils embarqueront avec lui. Un régiment semblable est formé par le royaume de Sardaigne.

En 1745, une coalition Anglo-austro-sarde, opposée aux Français, aux Espagnols et aux Génois dans la guerre de

Succession d'Autriche s'empare de Bastia, avec l'aide de Rivarola, alors chef d'une faction corse pro-sarde. La deuxième intervention française de 1746 permit à Gênes de reprendre la ville, grâce à une discorde entre les chefs Rivarola, Gaffori et Matra. En 1748, Bastia est attaquée par la même coalition, appuyée par les insulaires, mais les assiégeants, suite à la paix d’Aix-la-Chapelle , doivent se retirer. En attendant, afin de soustraire aux représailles de Gênes les plus connus des Corses qui se sont révoltés par les armes, il forme un corps Royal Corse où il prend tous ceux qui ont prouvé leur vaillance. À partir de 1748, l'île est administrée, pour le compte de Gênes, par le marquis de Cursay. En Octobre 1752, les nationaux rejettent les règlements proposés par Cursay et adoptent un nouveau système de gouvernement sous le commandement de Gaffori. Cursay est renvoyé en décembre de la même année. Un an plus tard, Gaffori est assassiné. Il s'établit alors une régence présidée par Clémente Paoli, qui rappelle Pasquale Paoli en Corse. Le 14 Juillet 1755, ce dernier est élu général en chef de Corse à la consulte du couvent Saint-Antoine de la Casabianca d'Ampugnani. En Novembre, sa constitution est adoptée par une consulte de Corti : elle prévoit la séparation des pouvoirs et le vote des femmes. Considérée comme la première constitution démocratique des Temps Modernes, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, James Boswell et de nombreux

penseurs des Lumières en présentent les mérites.

PASQUALE PAOLI, GÉNÉRAL DE LA CORSE

En 1757, les Matra, appuyés par Gênes, et Colonna de Bozzi, allié de la France, soulèvent une révolte. Pasquale Paoli, alors élu général de la Nation, les écrase. Il crée une marine qui lui permet de soumettre le Cap Corse en 1761 et de s'emparer de Capraia en 1767, mais échoue cependant dans sa tentative de prendre d'assaut les villes côtières génoises. En 1756, les Français signent le traité de Compiègne qui accorde à Gênes des subsides et des troupes pour occuper Aiacciu, Calvi et San Fiurenzu jusqu'en Mars 1759. En 1758, Pasquale Paoli fonde Isola Rossa. Quatre ans plus tard, il fait adopter le drapeau à la tête de Maure et crée une monnaie. Le 6 Août 1764 est signé le second traité de Compiègne. Les troupes françaises s'engagent alors à tenir garnison dans les trois villes déjà occupées ainsi qu'à Bastia et à Algajola pendant quatre ans. En 1765, Corti devient la capitale de la Corse, et une université y est créée. Bien que Pasquale Paoli continue à correspondre avec le duc de Choiseul dans l'espoir d'assurer l'indépendance de la Corse, le 5 Mai 1768, par le traité de Versailles, Gênes cède à la France la souveraineté sur l'île.

CONQUÊTE, RÉPRESSION, PACIFICATION

     En Juillet 1768, à la suite du traité de Versailles, la France rachète à Gênes ses droits sur l'île. En fait, au départ, il s'agit seulement d'une délégation : la France est chargée d'administrer la Corse durant dix ans et de la pacifier. Gênes étant dans l'incapacité de rembourser à la France ses frais, l'île devint au bout de dix ans, propriété de la France. Les troupes françaises occupent rapidement le Cap Corse, et, un mois plus tard, le marquis de Chauvelin débarque avec de nombreuses troupes sous son commandement. Les Français sont vaincus à la bataille de Borgo en Octobre. Mais, au printemps 1769, le comte de Vaux débarque avec 24 000 hommes et bat les patriotes le 9 mai à Ponte Novu. Près d'un mois plus tard, les places fortes de Haute-Corse étant conquises. Pasquale Paoli quitte la Corse le 13 juin 1769. Son départ met un terme à quarante années de révolte armée contre la République de Gênes. Napoléon Bonaparte naît deux mois plus tard, le 15 Août 1769.

     En 1774, les nationaux se révoltent, mais sont réprimés dans le Niolo. La Corse est gouvernée par Marbeuf et devient pays d'États. Les États de Corse, assemblés et composés de 23 députés de chacun des trois ordres, choisis par élection indirecte, se réunissent huit fois entre 1770 et 1785. L'assemblée n'a qu'un rôle consultatif : toute décision dépend des commissaires du roi, l'intendant et le commandant en chef. L'administration confie peu de postes aux Corses sauf dans les échelons subalternes de la magistrature. L'administration des communes reste toutefois aux mains des autochtones. L'ordre de la noblesse est créé, des titres sont accordés à plus de 80 familles (parmi lesquelles les Bonaparte). Les nobles ne bénéficient pas de privilèges féodaux, mais peuvent obtenir divers avantages : concessions de terres, places d'officiers dans des régiments formés pour les Corses, bourses pour leurs enfants dans les écoles du continent. Les tentatives de développement agricole et industriel sont peu efficaces. Les impôts directs, perçus dès 1778 en nature, pèsent surtout sur les pauvres. Les premières routes sont construites (de Bastia à San Fiurenzu, et de Bastia à Corti) et le plan Terrier est mis en œuvre. Les recensements démontrent un accroissement continu de la population. En 1789, alors que la Révolution éclate en France, l'Assemblée nationale, incitée par une lettre d'un comité patriotique de Bastia, décrète que la Corse est désormais partie intégrante de la monarchie française. Les Corses exilés sont alors autorisés à rentrer en France. Le 15 Janvier 1790, la Corse devient un département, avec Bastia comme chef-lieu et siège de l'unique évêché.

 

LA RÉVOLUTION ET LE ROYAUME ANGLO-CORSE

     En Juillet 1790, les révolutionnaires français autorisent le retour de Pasquale Paoli sur le territoire insulaire. En septembre, il est élu commandant en chef des gardes nationales corses, puis président du conseil général du département. En Juin 1791, une émeute religieuse éclate à Bastia, après la déposition de l'évêque qui refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Paoli la réprime et, en 1792, transfère le chef-lieu à Corti, s'attirant ainsi l'hostilité des Jacobins corses, dont Christophe Saliceti et les frères Bonaparte.

      Le 1er Février 1793, la Convention décide d'envoyer trois commissaires (dont Saliceti) en Corse pour surveiller la

conduite de Pasquale Paoli. Le même mois, ce dernier est tenu pour responsable de l'échec d'une expédition contre la Sardaigne à laquelle participait Napoléon Bonaparte. Le 2 Avril, la Convention décrète son arrestation, ainsi que celle de Carlo Andrea Pozzo di Borgo : Lucien Bonaparte les accuse de despotisme. Face aux menaces des Paolistes, les commissaires en Corse depuis le 5 Avril, hésitent cependant à exécuter l'ordre. Fin Mai, une consulte à Corti condamne le gouvernement français et proclame Paoli Père de la Patrie. Ses partisans s'imposent à Aiacciu et saccagent la maison Bonaparte. Avec l'appui de Napoléon Bonaparte, les commissaires tentent d'attaquer Aiacciu par la mer, ce qui se solde par un échec. Le 11 Juillet 1793, la Corse est divisée en deux départements, le Golo et le Liamone. Cette scission sera effective en 1796.

PREMIER EMPIRE

     En 1798, le clergé déclenche la Révolte de la Crocetta dans le nord de l'île. En Décembre, une coalition de Corses exilés, royalistes, paolistes et pro-britanniques, suscitent un soulèvement au Fiumorbu avec l'appui de la Sardaigne et de la Russie. Les répressions sont sévères.

    En 1801, Napoléon suspend la Constitution en Corse. Il y envoie Miot de Melito comme administrateur général. Celui-ci mettra en place des concessions fiscales, les Arrêtés Miot. Ensuite, le général Morand gouverne l'île avec une dureté extrême. Le Décret impérial mis en place en 1810 permet de nouveaux dégrèvements fiscaux. Puis l'île est réunie en un seul département, avec Aiacciu pour le chef-lieu.

    L'exil de Napoléon à l'île d'Elbe provoquera des réjouissances à Aiacciu. Bastia accueillera alors des troupes britanniques commandées par le général Montrésor. En Mars et Avril 1815, des agents de Napoléon envoyés de l'île d'Elbe réussissent à s'imposer en Corse. Durant les Cent-Jours, l'île est administrée jusqu'à Waterloo par le Duc de Padoue. En Février 1816, a lieu un dernier soulèvement bonapartiste, la guerre du Fiumorbo, mené par le Commandant Poli. Malgré leur importance et leur résolution, et après une farouche résistance, les partisans de Napoléon, pourtant invaincus, mais assurés de l'amnistie générale, quittent la Corse.

SECOND EMPIRE

     Sous le second Empire, la famille Abbatucci originaire de village de Zicavo obtient tous les pouvoirs de Napoléon III pour ce qui concerne le développement économique de la Corse. Le dix Août 1849, il est chargé officiellement par Louis Napoléon Bonaparte, alors Président de la République, d’un rapport sur les besoins de la Corse, et du suivi des dossiers relatifs à l’île auprès des différents ministères concernés, ce qui en fait le premier « Monsieur Corse » de l’histoire. On peut donc associer le nom des Abbatucci à une grande partie de nouvelles réalisations en Corse sous le second Empire.

     La création de plus de 2 000 km de routes et l'exploitation des forêts, l’interdiction du port d’armes, l’interdiction du

libre parcours du bétail, l’installation du télégraphe et du premier courrier maritime postal, l’assèchement de marais,

la délimitation des fôrets domainiales et communales, la construction des palais de justice de Bastia et d'Aiacciu, la

création du canal de la Gravona, le développement de l'industrie minière et du thermalisme, la création des comices

agricoles et des pénitenciers agricoles de Casabianda, Casteluccio et Coti-Chiavari, l'aménagement des ports de Bastia et d'Aiacciu, l’institution d’un vice-rectorat, la création de l’école normale d’institutrices, l’ouverture d’une Caisse d’Epargne à Aiacciu, etc.

 

ÉPOQUE CONTEMPORAINE

Première Guerre mondiale

     48 000 hommes sont mobilisés en Corse, outre les 9 000 hommes déjà sous les drapeaux au moment où le conflit

éclate. Ce chiffre relativement élevé s'explique par un décret spécial à la Corse qui mobilisera également les pères

de familles de plus de 6 enfants, affectés à la défense passive de l'île. C'est ainsi que, dans le Monde du 31 août 2000, Michel Rocard écrivit "Il faudrait tout de même se rappeler que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu'on n'a jamais osé faire sur le continent, jusqu'aux pères de six enfants".

     De plus, l'île a le statut de « place forte », qui prévoit la mise sur le pied de guerre de l'armée territoriale et de sa

réserve, qui comprennent de soldats plus âgés (37 ans au minimum et 48 ans au maximum). La mission de l'infanterie territoriale comprend en effet notamment la protection des côtes et places fortes, ainsi que le soutien aux autres troupes, mais non l'engagement en première ligne. Toutefois, dans la confusion des premiers mois de guerre, des centaines de soldats plus âgés sont engagés sur le front continental, ce qui engendre très tôt des protestations de la population et des élus insulaires.

     Après la guerre, il sera longtemps affirmé que le nombre de tués aurait été de 30 000, voire 40 000. Ce chiffre élevé est tout à la fois dans l'intérêt des courants « jacobins », qui pensent ainsi démontrer l'engagement des corses pour le drapeau français, et des courants « nationalistes », qui affirment quant à eux que la France aurait réservé un sort défavorable aux soldats corses, en les exposant en première ligne. Jean-Paul Pellegrinetti et Georges Ravis Giordani estiment que le nombre de corses morts au cours de cette guerre est compris entre 10 000 et 12 000 soldats insulaires. Le nombre officiel de corses nés dans l'île morts pour la France est de 9 751, d'après le site SGA-Mémoire des hommes qui recense les "morts pour la France". Quoi qu'il en soit, en 1919, il n'y avait plus assez d'hommes valides en Corse pour reprendre les exploitations agricoles.

     Les tout jeunes n'ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. L'arrivée irrégulière des bateaux entraîne de graves problèmes de ravitaillement : le pain, le sucre, le pétrole sont rationnés. La pénurie est aggravée par l'hébergement de 2000 prisonniers de guerre allemands, cantonnés dans les couvents et pénitenciers, puis utilisés comme main-d'œuvre dans les campagnes. De plus, la Corse devient une terre d'asile pour les réfugiés (4000 Serbes et Syriens). Les corses ont parfois le sentiment que les ravitaillements sont prioritairement accordés aux réfugiés, au détriment des populations locales. Pour subvenir aux besoins de la population, les terres abandonnées à la friche sont remises en culture suivant les pratiques traditionnelles. En Septembre 1918, la grippe espagnole ravage certains villages et oblige le préfet à prendre des mesures pour limiter l'épidémie (cercueil plombé, ensevelissement profond).

    L'armistice de 1918 est accueilli dans l'allégresse et l'anxiété du retour des blessés. Des souscriptions locales permettront d'élever dans chaque village des monuments en l'honneur des morts. En 1933, la Borne de la Terre sacrée est inaugurée à Aiacciu. Ces pertes humaines affecteront durablement la vitalité de l'île, ce qui accentuera le déclin économique. 

 

Seconde Guerre mondiale

     Le 30 Novembre 1938, l'Italie fasciste prétend annexer Nice, la Savoie et la Corse. Le serment de Bastia du 4 décembre 1938, prononcé par Jean Baptiste Ferracci devant 20 000 personnes lui répond en réaffirmant l’attachement de la Corse à la France et le rejet de l’irrédentisme mussolinien : « face au monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes, sur nos berceaux, nous jurons de vivre et de mourir français.» Dès le lendemain des comités antifascistes sont créés à Aiacciu et Bastia. À Paris les étudiants corses défilent aux cris de La Corse contre le fascisme ! À mort Mussolini !

     Après la défaite et l'armistice du 22 Juin 1940, la Corse est rattachée à la zone libre jusqu’en 1942. L'autorité du Régime de Vichy se met en place et la propagande irrédentiste s'amplifie. Deux réseaux de résistance s'organisent :

le réseau représenté par la mission secrète Pearl Harbour arrivé d'Alger le 14 Décembre 1942 par le sous marin

Casabianca avec ses premiers agents, Toussaint et Pierre Griffi, Laurent Preziosi, et leur chef de mission Roger de Saule. Ils assureront la coordination politique des différents groupes de résistance qui se fonderont dans le Front national (avec notamment ses premiers responsables, Arthur Giovoni, Jean Nicoli, Jules Mandoloni, André Giusti, Dominique Luchini dit Ribellu).

     Le réseau R2 Corse, en liaison avec les Français libres du général de Gaulle et dirigé par Fred Scamaroni. Dans sa tentative vaine d'unification des mouvements à son arrivée en janvier 1943, il sera ensuite capturé, torturé et se suicidera le 19 Mars 1943. À la suite du débarquement américain en Afrique du Nord, l'Allemagne occupe le 11 Novembre 1942 la zone libre, rompant l'armistice de 1940. Le même jour, les troupes italiennes occupent la Corse, à raison de 85 000 soldats pour 220 000 habitants. En Juin 1943, s'y joindront 12 000 Allemands. Avec un occupant pour deux habitants, on réquisitionne, jusque dans le moindre village, des maisons et une partie du ravitaillement. Le 14 Novembre, le préfet rappelle la souveraineté française et qualifie les troupes d'opération de troupes d'occupation.

 

Libération de la Corse

     Le 3 Septembre 1943, un armistice, rendu public le 8, est signé entre l'Italie et les Anglo-Américains. Les Allemands se renforcent à Bastia pour assurer l'évacuation vers l'Italie de leurs troupes de Sardaigne, en remontant la Corse de Bonifaziu à Bastia. Le 8 Septembre 1943, les Corses se soulèvent. Le Comité de libération occupe la préfecture d'Ajaccio et contraint le préfet de Vichy à signer le ralliement de la Corse au Comité français de la Libération nationale. Les troupes marocaines joueront un rôle déterminant en prenant le col de San Stefano le 30 Septembre puis le col de Teghime le 3 Octobre. Ils rejoignent ensuite les patriotes pour harceler les troupes allemandes le long de la plaine orientale. Ces dernières détruisent ponts routiers et chemin de fer pour protéger leur retraite et, dans la nuit du 3 au 4 Octobre, évacuent Bastia. Le 5 Octobre, la Corse devient donc le premier département de France métropolitaine libéré, après le soulèvement de la population et par l'action conjointe des résistants corses, des Italiens et des éléments de l'Armée d'Afrique, et sans intervention des Anglo-américains qui débarquent en Italie à la même époque. Le 8 Octobre 1943 à Aiacciu, le général de Gaulle s'exclame : "La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France". L'île devient une base pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence (Août 1944) et aura un surnom, l'USS Corsica. D’autres guerres mobiliseront la population corse (guerre d’Algérie, d’Indochine).

 

ÉVENEMENTS D'ALERIA

     À partir de 1957, 15 000 à 20 000 rapatriés venus d'Afrique du Nord se sont installés en Corse, soit environ 9 % de

la population autochtone. Les événements d'Aléria sont en partie liés à la présence des pieds-noirs dont certains,

pas forcément les plus nombreux, furent se rentre insupportables auprès des Corses, par des paroles méprisantes.

Ceux-là sont partis et il reste des pieds-noirs qui, sans oublier leurs racines, se sont intégrés à la société corse. Ce qui insupporta les insulaires fut de se voir refuser des prêts, en vue de l'acquisition de terres, et de constater que l'on prêtait pour l'achat de ces mêmes terres à cette population nouvellement débarquée et qui, de par son ampleur, fut perçue comme un envahissement. Des mesures plus équitables (car on peut comprendre la nécessité d'aider des personnes qui avaient tout perdu d'un seul coup) auraient évité bien des drames à venir.

    Le 21 Août 1975, une dizaine d'hommes occupent la ferme d'un viticulteur pied-noir d'Aléria. Sous la direction d'Edmond Simeoni, ils forment l'Action Régionaliste Corse (ARC) et entendent dénoncer le régime fiscal et financier dérogatoire dont bénéficieraient les producteurs récemment arrivés, au détriment des producteurs insulaires de souche. Ils dénoncent également l'attribution de terres agricoles insulaires à ces agriculteurs au détriment des producteurs locaux qui se sentent ainsi expropriés de la terre de leurs ancêtres. Ceci même si une bonne partie de ces terres furent vendues directement par des propriétaires corses en indivision à des néo-arrivants. La principale dénonciation est celle de la chaptalisation qui devenue excessive permet de faire des vins qui ne méritent plus ce nom. Michel Poniatowski, ministre de l'Intérieur, alors seul représentant du gouvernement (car c'était la période estivale) envoie 1 200 gendarmes, les CRS, des hélicoptères et même des blindés pour les déloger, alors qu'il ne s'agit que de l'occupation d'une cave. Ce dispositif exagéré en fonction de l'opération, va se révéler tragique. La route nationale est barrée. Deux gendarmes sont tués dans des circonstances non déterminées officiellement à ce jour. Afin d'éviter un drame plus important, le docteur Edmond Simeoni, leader de l'ARC se rend le 22 Août. Les autres militants réussissent à prendre la fuite (mais ils seront arrêtés chez eux). Durant la nuit, de violents affrontements éclatent dans Bastia. La ville est alors sous état de couvre-feu et occupée par les blindés et les gendarmes mobiles. L'ARC est dissoute le 27 Août. Cette crise marque le point de départ du durcissement du nationalisme corse actuel.

     De là va naître le mouvement nationaliste corse, associé au « Riacquistu », renouveau culturel initié par les étudiants corses, forcés d’étudier sur le continent par manque d’université sur l’île (avec pour but de se réapproprier la langue et la culture Corse, de manière associative, politique, culturelle...) Quelques mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, des militants nationalistes créent le Front de Libération Nationale de la Corse (FLNC) à partir du Fronte paesanu di liberazione di a Corsica (FPCL) responsable du plasticage d'un bateau italien pollueur et de Ghjustizia Paolina, l'organisation clandestine supposée être une antenne armée de l'ARC. Cette naissance est marquée par une série d'attentats en Corse et sur le continent. Ils tiennent une conférence de presse au Cunventu Sant'Antone di a Casabianca (Couvent Saint-Antoine de la Casabianca) à Orezza, lieu hautement symbolique puisque c'est là qu'avait été votée la Constitution Corse et que Pasquale Paoli avait proclamé l'indépendance en 1755. L’université verra le jour en 1981, et, 32 ans plus tard, l’Assemblée de Corse votera favorablement pour la cooficialité de la langue corse.

SYMBOLES ET PERSONNAGES

A BANDERA

     C'est au cours du Moyen-âge qu'apparut la "Tête de Maure", mais avec le bandeau baissé sur les yeux. Elle symbolisait alors la victoire des croisés sur les musulmans. À l'époque, la Corse était au centre de l'affrontement auquel se livrait Gênes et Pise. Le Pape Boniface VIII décida en 1297, de donner la Corse et la Sardaigne au Roi d'Aragon : Jaime II (Le Saint-Siège était en effet censé posséder ces îles). Voici donc ce qui explique que la première apparition de la "Tête de Maure" en Corse soit sur un drapeau constitué de la croix des Rois d'Aragon entourée de quatre "têtes de Maure anciennes". Aragon ne parvint pas à régner durablement sur la Corse...Son adoption "définitive" et "officielle" par le cœur des Corses est incontestablement due à Pasquale Paoli, lequel choisit ce drapeau pour la nation corse fondée en1755.

SAMBUCUCCIU D'ÀLANDU

     Sambucucciu d'Àlandu (originaire du village d'Àlandu dans la pieve du Boziu) est un des personnages importants

de l'histoire de la Corse au Moyen Âge. C'est grâce aux chroniqueurs corses du Moyen Âge, Giovanni della Grossa et

Pietro Cirneo, que nous savons que Sambucucciu d'Alandu a pris la tête de la révolte anti-féodale de 1357. Durant

ces révoltes populaires tous les Seigneurs furent pourchassés et les châteaux détruits, du moins temporairement. Les hommes de guerres appelés caporaux, capurali en Corse, remplacèrent les seigneurs de l'île. Cependant les seigneuries se rétablirent dans le Sud de la Corse, A Terra di i Signori, et dans le Cap Corse. Le centre de l'île, fut appelé lui Terra di u Cumunu, ou Terra del Comune, en référence à la Commune de Gênes, dont les partisans de la révolte se placèrent sous sa protection. Il convient donc de traduire cette expression par "Terre de la Commune (de Gênes)" et non "Terre du commun", comme ce fut le cas.

SAMPIERU CORSU

      Sampiero de Bastelica, dit Sampiero Corso ou Samperu Corsu, né le 23 Mai 1498 à Bastelica et mort le 17 Janvier 1567, fut la première figure du nationalisme corse. Roturier, bien que sa mère soit de petite noblesse (Cinarchese da Bozzi) mais non de basse extraction, le grand chef corse débuta à 14 ans dans la carrière des armes, servant Jean de Médicis, puis le pape Clément VII et, en 1530, Hippolyte de Médicis. À partir de 1535, sa destinée et celle de sa famille seront attachées à la Maison de France. Il se couvre de gloire dans les armées de François Ier, se bat aux côtés de Bayard, et reçoit, en 1547, le grade de colonel, commandant l'ensemble des " bandes " corses au service du roi François Ier. Comme le voulait l'usage à l'époque, il reçoit le surnom de Corso, qui indique son pays d'origine et qui reste attaché à sa renommée. Il tire de ses talents militaires et de sa bravoure au combat une importante richesse. En 1545, il épouse, à l'âge de 47 ans, une jeune noble insulaire, Vannina d'Ornano, âgée de 15 ans, dont il aura entre autre Alphonse.

     Dans la lutte pour la suprématie en Europe que se livrent les deux grandes puissances continentales d'alors, la France vise à s'assurer une plateforme stratégique en Corse lui permettant d'affaiblir l'ennemi espagnol à travers son allié génois et Henri II décide d'apporter son aide à Sampiero pour une première expédition militaire en Corse. En 1553, à la tête d'une alliance franco-turque, Sampiero débarque dans l'île et parvient à soulever l'étendard de la révolte. Avec ses alliés, les Ornano, famille de sa femme Vannina, il rallie à lui le peuple, les familles des capurali et les seigneurs. Il remporte quelques succès sur les Génois commandés par l'amiral Andrea Doria, mais cette guerre tourne court car la France est préoccupée par le rapprochement entre l'Angleterre et l'Espagne. La couronne rappelle le maréchal de Termes et Sampiero en 1555. Une armistice est conclue à Vaucelles en 1556 et met fin aux hostilités pour cinq ans.

     La Corse demeurera, moyennant la réoccupation de Bastia et de Calvi par Gênes, encore possession française durant quatre années, administrée mollement par le général Giordano Orsini (parfois " francisé " en Jourdan des Ursins), membre d'une grande famille romaine et qui avait servi sous les ordres du maréchal de Termes. La défaite française de Saint-Quentin en 1557 et la signature du traité du Cateau-Cambrésis en 1559 va précipiter le retour de la Corse dans le giron de Gênes. Lors de la signature du traité, les émissaires français tentent bien de conserver l'île à la couronne, mais ils doivent y renoncer pour conserver Calais, Metz, Toul et Verdun. Nommé gouverneur d'Aix-en-Provence en 1560, Sampiero Corso est ensuite nommé ambassadeur extraordinaire en Turquie par le roi de France. Il a laissé son épouse et ses enfants en sa demeure de Marseille mais la jeune femme se morfond et se laisse manipuler par le précepteur de ses enfants, l'abbé Michel-Ange Ombrone, espion génois. Vannina vend alors les biens de Sampiero et s'embarque pour la capitale Ligure. L'ayant appris, son époux fit intercepter le navire. Il jugea alors sa femme et la condamna à mort. Elle accepta la sentence, le suppliant seulement de l'étrangler de

ses propres mains plutôt que de la livrer au lacet du bourreau, ce que fit Sampiero.

Avec l'appui de Catherine de Médicis, Sampiero revient en Corse en 1564 à la tête d'une petite troupe de Corses et de mercenaires gascons. Une fois encore il gagne quelques combats peu significatifs, mais se trouve vite isolé, sans l'aide de la France et épuise ses forces. La population se lasse et les grandes familles font défection et se rallient à Gênes. La famille d'Ornano offrit deux mille ducats d'or à qui ramènerait la tête du colonel tandis que Gênes en promettait quatre mille. Il tombe dans une embuscade, le 17 Janvier 1567, à 71 ans. Parmi les mercenaires corses au service de Gênes se trouvaient trois cousins de sa femme. Sa tête est exposée par les Génois à Ajaccio. Son fils Alphonse d'Ornano sera Maréchal de France. Sa vie et surtout l'histoire du drame de son couple a fait l'objet d'un opéra Sampiero Corso, écrit par Henri Tomasi, créé au Grand Théâtre de Bordeaux, le 6 Mai 1956.

La légende veut que Shakespeare se soit inspiré de l'histoire de Sampiero étranglant sa femme Vannina coupable de trahison, après que celle-ci eût demandé à mourir de ses mains pour créer le personnage d'Othello.

THÉODORE DE NEUHOFF (THÉODORE 1ER)

     Antoine baron de Neuhoff est né à Cologne en 1694 il fut le premier roi de Corse, l'unique que les corses ont choisi.

Les chefs corses conscients de la difficulté d'unir tous les chefs de clans, eurent l'idée de faire élire un roi étranger

capable d'unir tout un peuple sous son nom. Outre cette mission, le règne de Théodore devait donner une légitimité

au royaume Corse vis à vis des monarchies du monde (Théodore roi d'opérette fut la risée des cours d'Europe). Son

règne fugace durera 235 jours, l'union fut un succès, il redonna à la cause corse un élan, un souffle nouveau. Son règne fut court mais il instaura une liberté de penser. Son règne fut un prémice de la république paoline. Le 15 Avril 1736 au Couvent d'Alisgiani, il fut proclamé roi de Corse par les chefs corses (Giafferi, Ghjacintu Paoli..). Il s'établit à Cervione. Il fit battre une monnaie à Muratu, créa des industries. Théodore fit beaucoup de bien à son royaume. Le 11 Novembre 1736 Théodore quitta la Corse en quête de renforts. Son retour tardif fit penser aux corses qu'il se désintéressait de son royaume. Son retour ne fut pas triomphal, il quitta la Corse. Il finit dans une prison londonienne rattrapé par son passé.

CIRCINELLU

     En 1769, la Corse comptait 60 couvents et environ 12000 religieux qui participèrent à la lutte contre la France. En

1771, Marbeuf appliqua l'édit du roi imposant la fermeture de nombreux couvents. Originaire de la pieve de Vicu (village de Guagnu), il a été prêtre de Guagnu. Partisan de Pasquale Paoli et de l'indépendance de l'île, il est une figure de la résistance de la Corse. Ainsi il prêta serment sur son autel de ne pas déposer les armes tant que la patrie serait occupée. Après la défaite de Ponte Novu et la fin du rêve d'indépendance de la Corse, il galvanise ses troupes et organise la résistance dans sa pieve. Mais il est traqué, ses biens sont dévastés et sa tête est mise à prix par les troupes de l'armée française. Pour ne pas que la répression s'abatte sur les siens et sa région, il s'enfuit pour le Fiumorbu. Il est retrouvé mort en 1771 dans une grotte d'Ania (où le toponyme A Grotta di Circinellu existe toujours), un crucifix dans une main, un poignard dans l'autre. Il a incarné le patriotisme du clergé insulaire durant les guerres d'indépendance de la Corse.

PASQUALE PAOLI

     Pasquale Paoli (Merusaglia, 6 Avril 1725 - Londres, 5 Février 1807) est un homme politique et général corse. La Corse des Révolutions (1729-1754) et le Royaume de Corse constitutionnel (1755-1769) fondent une large partie de l'identité Corse d'aujourd'hui. Pasquale Paoli est le héros de cette épopée. Héros paradoxal, puisqu'il n'arrive en Corse qu'en 1755, qu'il perd l'ultime bataille face à l'armée royale française, qu'il n'a vécu en Corse que moins de trente ans, pour 15 ans à Naples et en Italie, et 40 ans en Angleterre. Mais sa personnalité et son action intéressent bien au-delà des seuls Corses ou des historiens. Avec un fort attachement à son île natale et à sa culture, Pasquale Paoli est une leçon d'humanisme et de démocratie, dont les fondements peuvent se trouver dans son inter-culturalité, son attachement aux idées des Lumières ainsi qu'à ses relations d'amitiés ou épistolaires tissées à travers toute l'Europe. Ainsi, Pasquale Paoli fut à la fois chef d'État de la Corse indépendante, démocrate et patriote, homme des Lumières et Général, Corse et Européen.

     En 1739, Hyacinthe Paoli, contraint par les Génois de quitter la Corse secouée par des troubles depuis 1729, choisit de se réfugier à Naples. Il emmène avec lui le plus jeune de ses fils, Pasquale, âgé de 14 ans. C'est donc en Italie, et plus particulièrement à Naples, que Pasquale Paoli reçoit l'essentiel de sa formation. Il est élève à l'École militaire de Naples et devient cadet dans les troupes Corses du Royaume des Deux-Siciles. Il débute par la suite une carrière dans le régiment royal de Farnèse et porte un regard attentif dans le même temps sur les évènements qui se déroulent en Corse et la révolte d'une partie de la paysannerie appuyée sur les notables contre le pouvoir génois. Durant cette période, il suit l'enseignement d'Antonio Genovesi, titulaire de la première chaire européenne d'économie politique, qui, humaniste, place au premier plan de la légitimité du pouvoir l'intérêt du peuple et prône la séparation du spirituel et du temporel. En économie, Antonio Genovesi insiste sur le commerce international comme source de richesse et valorise en particulier le travail, conceptions qui seront plus tard appliquées par Pasquale Paoli.

 

Le généralat :

     En 1755, il est appelé par les principaux chefs corses révoltés contre Gênes pour prendre la tête de l'insurrection pour l'indépendance de la Corse. Pasquale Paoli, malgré quelques oppositions internes comme celles d'Emanuele Matra, devient de fait le chef des révoltés corses : le 14 Juillet 1755, il est proclamé Général de la Nation lors d'une consulte tenue au Couvent Saint-Antoine de la Casabianca. Durant les premiers mois du généralat, Matra est élu à son tour Général de la Nation. Avec un corps de partisans, il s'oppose et marche contre Paoli, mais la lutte se termine par la mort de ce général au siège du couvent de Bozio.

     En même temps, Pasquale Paoli met en oeuvre un plan réfléchi de modernisation de l'île en lui donnant une constitution (constitution corse) fondée sur la séparation des pouvoirs, et accorde le droit de vote à tous les citoyens, dont les femmes (veuves ou célibataires). La Corse devint alors le premier État démocratique dans l'Europe des lumières, et Paoli un " despote éclairé ", ce qui suscita l'admiration de philosophes comme Rousseau et Voltaire. Paoli défendit la liberté, bien qu'étant élu à vie. La possibilité d'être démis par la diète corse, dominée dans les faits par les chefs de clan, n'étant pas clairement établie. En outre, Paoli se réservait le droit d'inviter de nombreuses personnes non élues à venir siéger dans cette assemblée. Quand à l'université fondée à Corte, elle restait, par les matières étudiées et par ses nombreux professeurs ecclésiastiques, dominée par le catholicisme.

Sur le plan économique, Paoli introduit en Corse la pomme de terre dès 1756, fonde L'Île-Rousse (1758) dans le but de concurrencer les présides génois d'Algajola et de Calvi, et fait battre une monnaie à l'effigie de la nation corse à Murato (1762). Une " imprimerie nationale " est créée à Campoloro où sont publiés les " Ragguagli dell'Isola di Corsica ", sorte de journal officiel. Il crée une marine de guerre et fait de Corte la capitale de la Nation Corse où siège le gouvernement. Il bat une monnaie saine, et interdit la vendetta.

 

Négociations entre Gênes et la France, la guerre de Corse :

La France, pour des raisons stratégiques, désirant s'implanter en Méditerranée trouva l'opportunité politique de

s'emparer de la Corse lorsque la République de Gênes, chassée de Corse et criblée de dettes, vint chercher de l'aide auprès du roi de France. Aux termes du traité de Versailles, signé le 15 Mai 1768, la France prêta deux millions de livres à Gênes qui donna en garantie la Corse qu'elle ne possédait plus. Ayant eu connaissance du traité de Versailles, Pasquale Paoli réunit « una consulta » le 22 Mai à Corti où il fit ce commentaire : " Jamais peuple n'a essuyé un outrage plus sanglant… On ne sait pas trop qui l'on doit détester le plus de celui qui nous vend ou de celui qui nous achète… Confondons les dans notre haine puisqu'ils nous traitent avec un égal mépris". Bien décidés à défendre leur indépendance, les Corses remportent plusieurs victoires face aux troupes françaises. La plus célèbre étant celle de Borgu, le 5 Octobre 1768, où les armées de France doivent battre en retraite devant les régiments corses. Mais, forte de quelques 20000 soldats, les troupes de Louis XV remportent une victoire décisive le 9 Mai 1769 à Ponte Novu. Les troupes corses sont mises en déroute. Pasquale Paoli, contraint à l'exil, quitte la Corse. Il est reçu par le Grand Duc de Toscane, par l'Empereur d'Autriche, le StadHouder des Pays Bas et accueilli par le roi d'Angleterre le 13 Juin 1769. La Corse perd du même coup son indépendance et voit les citoyens de sa démocratie passer au rang de sujets de Louis XV. La victoire militaire des français et l'exil de Pasquale Paoli ne signifiaient pas pour autant que la Corse soit conquise. Les nombreuses insurrections qui éclatent dans l'île sont réprimées.

 

Premier exil et retour en Corse :

Paoli s'exile, il quitte la Corse avec 500 ou 600 de ses partisans, il s'embarque à destination de la Grande-Bretagne et est acclamé sur son passage par ses admirateurs, d'Italie en Grande-Bretagne en passant par l'Autriche ou encore les Pays-Bas. Son combat est en effet devenu célèbre à travers l'Europe grâce au récit de voyage du Britannique James Boswell, Account of Corsica. Enfin, après un exil de vingt ans et loin d'être opposé à la France, il se rallie à la Révolution française, libératrice du peuple et créatrice de la démocratie. Il est accueilli en particulier par Lafayette. Paoli est rappelé en 1790, dans sa patrie, et son voyage de Paris en Corse fut une véritable marche triomphale. Il est reçu le 22 Avril 1790 par l'Assemblée nationale puis, le 26, par le club des Jacobins, alors présidé par Robespierre, qui l'admet à l'unanimité en son sein. Louis XVI le nomme alors lieutenant-général et commandant de l'île. Il débarque le 14 Juillet 1790 à Macinaggio pour son retour en Corse, où il est accueilli triomphalement par la population. Cependant, les relations entre Paoli et la Convention se ternissent, notamment suite à l'échec de l'expédition de Sardaigne.

COLOMBA

     Colomba est une nouvelle de Prosper Mérimée parue le 1er Juillet 1840 dans la Revue des Deux Mondes et publiée en volume en 1841 chez Magen et Comon. Considérée, avec Carmen comme le chef-d'œuvre de l'auteur, cette nouvelle écrite à l'âge de trente-six ans par Mérimée à l'issue d'un voyage de deux mois en Corse effectué dans le cours de l'année 1840, le mit, d'une façon définitive, au premier rang parmi les favoris du public et lui ouvrit les portes de l'Académie française. Colomba a pour thème la vendetta, guerre privée de vengeance entre familles qui se "faisaient elles-mêmes justice", et dans le cadre de laquelle la famille dont un membre avait été offensé se devait d'exercer sa vengeance contre la famille de l'offenseur.

     Colomba della Rebbia a vu périr son père assassiné par son ennemi, l'avocat Barricini. L'assassin a su dérober son crime aux yeux de la justice, mais Colomba n'a pas mis l'espoir de sa vengeance dans la loi. Elle a un frère, Orso della Rebbia, lieutenant en demi-solde dans la garde impériale, qui doit bientôt revenir en Corse. C'est lui qui est maintenant le chef de la famille, et c'est lui qui, selon les idées de la Corse, doit venger son père : quand on a un ennemi, il lui faut choisir entre les trois « S », : schioppetto, stiletto o strada. Lorsque Orso si longtemps attendu revient enfin au pays, Colomba découvre que son séjour sur le continent lui a fait concevoir, de l'honneur et de la justice, d'autres sentiments que ceux de ses compatriotes et surtout de sa sœur : il déteste la vendetta. Colomba pousse alors, avec un mélange d'amour fraternel et d'ardeur de vengeance, son frère à un meurtre expiatoire, qu'elle aurait accompli elle-même si elle n'eût cru que l'exécution de la vengeance appartenait à son frère comme chef de la famille. Craignant qu'il ne soit abattu dès son retour à Pietranera, le village ancestral, Colomba a soin de couvrir Orso de son corps lorsqu'il passe devant la maison des Barricini. Pour raviver sa colère et sa haine contre ses ennemis, elle le mène à la place où son père a été tué puis, de retour à la maison, elle lui montre la chemise couverte de larges tâches de sang de leur père et la lui jette sur ses genoux, avant de poser dessus les deux balles qui l'ont frappé. Excité par sa sœur et par l'opinion de ses compatriotes, Orso n'en continue pas moins de répugner à la vendetta lorsqu'il est attaqué dans la montagne par les deux fils de l'avocat Barricini. En état de légitime défense, Orso les tue et accomplit la vengeance de Colomba. Forcé, dans les premiers moments, de se cacher dans les maquis impénétrables qui servent de retraite aux bandits corses, une ordonnance de non-lieu sera rendue en sa faveur lorsque l'examen des cadavres et la déposition du colonel démontreront qu'il était seul au moment du combat et qu'il n'a fait que riposter à ses attaquants. Colomba a servit de modèle à Prosper Mérimée pour son roman et a vécu à Fozzano où on peut encore y voir sa maison et son tombeau. Chaque année le village célèbre le festival des journées Colomba…

JEAN NICOLI

Jean Nicoli (né le 4 Septembre 1899 à San-Gavino-di-Carbini - mort le 30 Août 1943 à Bastia) était un instituteur et

résistant corse membre du Parti communiste. Il a enseigné en Afrique, notamment au Sénégal dans les années 1920 et 1930. Il est un des premiers responsables de résistance à appuyer la coordination des réseaux sollicitée par la mission secrète Pearl Harbour, 1ère mission en Corse occupée par les italiens depuis le 11 Novembre 1942. Elle était arrivée d'Alger le 14 Décembre 1942 par le sous marin Casabianca. Dès le 6 Février 43, il prit la responsabilité en tant que chef militaire de la 1ère réception d'armes (450 mitraillettes et 60.000 cartouches) dans la baise d'Arone avec les agents de la mission (Toussaint et Pierre Griffi, Laurent Preziosi et Roger de Saule). Les différentes livraisons étaient destinées à préparer le débarquement des troupes de choc françaises auquel il ne put pas participer. Arrêté en Juin 1943, il fut condamné à mort puis décapité par les bourreaux à Bastia le 30 Août de la même année. Jean Nicoli a écrit à ses enfants le 28 Août 1943, juste avant que ses bourreaux viennent le chercher pour l'assassiner. Francette, sa fille a précieusement conservé cette lettre griffonnée à la hâte sur l'emballage d'un paquet de cigarettes : « A mes enfants, Tout à l'heure je partirai. Si vous saviez comme je suis calme, presque heureux de mourir pour la Corse et pour le parti. Ne pleurez-pas, souriez-moi. Soyez fier de votre papa. Il sait que vous pouvez l'être, la tête de Maure et la fleur rouge, c'est le seul deuil que je vous demande. Au seuil de la tombe, je vous dis que la seule idée qui, sur notre pauvre terre, me semble belle, c'est l'idée communiste. Je meurs pour notre Corse et pour mon Parti. »

DANIELLE CASANOVA

Danielle Casanova (née Vincentella Perini, Aiacciu (Corse), 9 Janvier 1909 - Auschwitz, 9 Mai 1943) est une militante

communiste et une Résistante, morte en déportation à Auschwitz. Elle a été responsable des Jeunesses communistes, avant de fonder l'Union des jeunes filles de France. De nombreuses rues, écoles, collèges et lycées ont été baptisés de son nom après la Libération, notamment dans beaucoup de communes acquises au Parti communiste, mais également à Paris (rue Danielle-Casanova). Un des ferrys de la SNCM, reliant Marseille et la Corse, a également été baptisé Danielle Casanova.

FRED SCAMARONI

Godefroy Scamaroni, dit Fred Scamaroni, né à Aiacciu le 24 Octobre 1914 et mort dans la citadelle de cette même ville le 19 Mars 1943, est un haut fonctionnaire français, membre de la France libre dès 1940, héros et martyr de la Résistance. Il se suicida pour ne rien révéler à ses tortionnaires italiens. Avec Jean Moulin, il est le plus important membre du corps préfectoral engagé dans la Résistance.

CULTURE & TRADITION

LA LANGUE CORSE

LES ORIGINES

La langue corse a subi une évolution à long terme. Elle puise ses racines dans la tradition linguistique latine d’essence méditerranéenne et s’enrichit d’apports linguistiques consécutifs.
C’est essentiellement lors des invasions successives pisanes et génoises et l’effet de la christianisation que cette base latine populaire s’est imprégnée d’idiomes toscans. Les influences syntaxiques italianisantes ont ainsi façonné le parler corse actuel. Subsistent néanmoins des mots prélatins, notamment au niveau de la toponymie.

DE L'ORAL À L'ÉCRIT

Chants et poésie ont véhiculé la langue corse à travers une tradition populaire bien ancrée, sans jamais être mis par écrit. L’italien, puis le français servait officiellement à l’écriture des actes officiels, jusqu’à ce que le XIXe siècle soit marqué par l’intérêt des intellectuels pour la culture populaire et pour la langue corse. Salvatore Viale (1787-1861), magistrat à Bastia, écrira un texte en huit strophes, U Sirinatu di Scappinu, pendant longtemps le seul imprimé écrit en langue corse. En 1896 sera publié le premier journal en corse, la Tramuntana : son fondateur souhaitait alors que le dialecte quotidien devienne une langue écrite. Etouffée par la IIIe république, la langue corse fera réellement l’objet de débats au cours des années 1960 et 1970, dans le but de promouvoir l’écriture et l’enseignement de la langue corse. Un travail important pour passer de la tradition orale à une orthographe normalisée sera effectué ces années là.

Depuis 1974 (loi deixonne), la langue corse bénéficie du statut de langue régionale et s’étudie à la faculté et dans les

écoles. Aujourd’hui, le patrimoine linguistique s’affiche comme la revendication d’une identité propre et assumée. La

loi de janvier 2002 relative à la Corse indique, en son article 7 : " la langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal des écoles maternelles et élémentaires de Corse ".

LA MUSIQUE

MUSIQUE ET CHANTS CORSES

Profondément ancré dans la tradition populaire, la musique corse est un art ancestral qui transmet de génération en génération l’expression de l’âme par le chant. Le peuple insulaire exprime ainsi ses émotions à travers différents types de traditions vocales. Ces chants, qui laissent une large place à l’improvisation, évoquent tour à tour l’amour, la mort, l’exil, l’histoire et toutes les célébrations de la vie, religieuses ou populaires.

LES TECHNIQUES DE CHANTS CORSES

Paghjella : La forme de chant polyphonique la plus populaire, sur la base de trois voix masculines (la siconda, la

bassa et la terza)

Madrigali : Chant polyphonique mêlant la poésie à la mélancolie amoureuse.

Lamentu : Complainte évoquant la perte de l’être cher. Chant de deuil.

Chjama e rispondi : Joute vocale de la demande et de la réponse qui voit s’affronter deux chanteurs en couplets

rimés, de trois à six vers, et où chacun essaye de déstabiliser l’autre.

Tribbiera : Chant utilisé lors du battage du blé

Voceru : Chant d’improvisation funèbre. Ne se chante plus. Était exclusivement chanté par des femmes.

Sirinatu : Chant d’amour. Se chante seul.

 

Les chants traditionnels sont souvent accompagnés d’instruments de musique originaux. Beaucoup sont à l’époque produits sur place, avec des matériaux naturels tels que la corne, le bois, les os…

Quelques exemples :

cetera : mandoline à seize cordes

cialamella : chalumeau en bois de figuier, à cinq ou six trous

pirula : flûte en roseau à six trous

pivana : flûte à six trous, taillée dans une corne de chèvre

cassela : tamis recouvert d’une peau de chèvre

La guitare a pris aujourd’hui une place prépondérante dans l’accompagnement des chants corses.

QUELQUES GROUPES CÉLÈBRES

Un mouvement général anime la Corse dans les années soixante-dix. Toute une génération, marquée par les événements d'Aléria et le climat politique de l'époque, provoque la naissance d'une quantité de regroupements associatifs, les uns éphémères, les autres plus pérennes, mais tous particulièrement créatifs. Les groupes les plus actifs à l'époque sont aujourd'hui encore très prolifiques : Canta u Populu corsu, I Muvrini, A Filetta, Surghjenti, Caramusa … Jouissant d'une large popularité, ils parviennent pour certains à s'exporter au-delà de nos frontières (Suisse, Belgique, Sardaigne, Italie, Angleterre et même Amérique du Nord) et couvrent les médias. A l'origine de leur succès, une résurgence des usages traditionnels, illustrée en Corse par le RIACQUISTU (reconquête de la culture Corse), fait l'événement.

Canta u Populu Corsu

A l’origine du renouveau du chant corse et fortement ancrée dans la mouvance nationaliste des années 70. JEAN-PAUL POLETTI et PETRU GUELFUCCI en furent les fondateurs (ils ont aujourd’hui leur propre formation). L'identité du groupe est à n'en pas douter marquée par une attitude et une réputation permanentes d'intransigeance. Celle-ci ne découle pas d'une vision théorique, d'un dogmatisme de commande, mais d'une référence constante...

I Muvrini

Certainement le groupe corse le plus connu à travers le monde et le plus médiatisé. Une musique corse ouverte au

monde et à ses influences musicales. Son leader JEAN-FRANÇOIS BERNARDINI n’a pas son pareil pour conquérir le public.

A Filetta

Originaire de Lumio, ce groupe privilégie une musique d’une grande sensibilité grâce à des voix d’une rare pureté.

Comme la fougère dont elle tire son nom, A FILETTA ancre ses racines au plus profond de son sol d'origine. Née en 1978 grâce à la passion du chant et de la terre, A FILETTA atteint en 18 ans les sommets de l'art polyphonique.

I Chjami Aghjalesi

Depuis maintenant 20 ans, ce sont plus de cinquante personnes qui ont participé à la vie des CHJAMI dont la principale activité est le spectacle vivant et la production de disques.

L’Arcusgi

Un groupe vocal et musical (politico-culturel) qui a débuté avec une guitare et quatre chanteurs, il a évolué durant plus de deux décennies, et s'est structuré tout en composant ses propres textes et musiques, liés à l'amour et à la passion de sa terre et de son peuple. 

Barbara Furtuna

BARBARA FURTUNA est un ensemble vocal masculin entièrement dévoué au chant polyphonique corse. Les chanteurs qui composent le groupe occupent la scène insulaire depuis plus de vingt ans.

Diana di l’Alba

Le répertoire de DIANA DI L'ALBA allie avec bonheur des textes issus de la tradition corse et des créations, le tout orchestré par des violons, altos, guitares, percussion (congas, darbouka, tablas…), accordéon diatonique, mandoline…

Caramusa

Le groupe CARAMUSA allie dans ses prestations chant monodique, polyphonique, expression instrumentale

traditionnelle et créations.

Petru Guelfucci

La voix de PETRU GUELFUCCI est unanimement considérée comme l'une des plus belles de l'île. Qu'elle soit accompagnée d'instruments acoustiques quand il interprète des musiques et des paroles contemporaines…

Patrizia Gattaceca

Si elle est une artiste humble et discrète à l’extrême, c’est bien Patrizia Gattacecca, et ce malgré sa personnalité

authentique et originale. Pourtant rien ne peut empêcher cette créatrice, valeur sûre de la culture corse et pionnière

du riacquistu, de briller de mille feux dès lors qu’elle s’exprime. C’est peut-être Jacques Thiers qui a défini le mieux

l’expression de Patrizia « Dans les accents d’une voix où la Corse d’hier et d’aujourd’hui se mêlent et se confondent, on se souvient du temps où la poésie ne faisait qu’un avec le chant».

GROUPES DE L'EXTRÊME SUD

Jean-Paul Poletti

Grâce à un travail de recherche et de composition, Jean-Paul Poletti, compositeur, interprète va lutter sans relâche

contre la situation d'acculturation de la Corse et jouer un rôle capital dans le "RIACQUISTU". C'est la naissance du

groupe emblématique CANTA U POPULU CORSU dont il est l'un des principaux compositeurs et chanteurs, avec Petru Guelfucci et Minicale. Une aventure qui durera de 1974 à 1981, en 9 albums et de multiples concerts. En 1986, Jean-Paul Poletti est à l'Olympia, puis Bourges l'année suivante. En 1987, il crée à Sartène une école de chant. En 1995, il crée le Chœur d'hommes de Sartène, composé de 6 hommes, et avec celui-ci invente des espaces musicaux de forme classique, nourris par le passé, mais d'inspiration contemporaine. Avec le Chœur, le rêve d'inscrire la polyphonie méditerranéenne dans l'histoire de la musique classique n'est plus une utopie.

 

I Surghjenti

À Portivechju, I SURGHJENTI s'organise dès 1979 autour d'un homme charismatique, Natali VALLI, qui écrit toujours

pour le groupe. La maturité des chanteurs et des musiciens, originaires d'Alta-Rocca et de la Plaine, est unanimement reconnue. Les années 80 mènent SURGHJENTI à la postérité. Quatre albums viennent illustrer une florissante croisade musicale polyphonique. Malgré la révélation du Festival de la Cité de Lausanne, cette lumineuse décennie s'achève par une ultime apparition sur scène en fin 1989. Après un silence de près de deux ans, le groupe corse se reforme autour de deux anciens membres, Guy Canarelli (chant et guitare) et Pascal Morandini (chant). Viendront compléter la formation Jean-Paul Mangion (chant et guitare) et Jean-Noël Profizi (chant). Natali Valli (chant et guitare) les rejoindra peu de temps après. Ces cinq artistes composent le groupe SURGHJENTI tel que nous le connaissons aujourd'hui. Les années 80 mènent SURGHJENTI à la postérité. Quatre albums viennent illustrer une florissante croisade musicale polyphonique. Malgré la révélation du Festival de la Cité de Lausanne, cette lumineuse décennie s'achève par une ultime apparition sur scène en fin 1989. Après un silence de près de deux ans, le groupe corse se reforme autour de deux anciens membres, Guy Canarelli (chant et guitare) et Pascal Morandini (chant). Viendront compléter la formation Jean-Paul Mangion (chant et guitare) et Jean-Noël Profizi (chant). Natali Valli (chant et guitare) les rejoindra peu de temps après. Ces cinq artistes composent le groupe SURGHJENTI tel que nous le connaissons aujourd'hui.

 

Arapà

Composé par DON-MATHIEU SANTINI, JACQUES CULIOLI, JEAN-CHARLES PAPI. Arapà est une association constituée de chanteurs et musiciens ayant à cœur la langue et la culture Corse et promouvant un univers musical où tradition et mémoire se vivent au sens dynamique du terme, c’est-à-dire par l’interprétation, la transmission et le partage. Cultivant un riche patrimoine, Arapà offre aussi à son auditoire des chants populaires et des créations qu’ils proposent dans un espace sacralisé, sans amplification vocale.

LA NOUVELLE GÉNÉRATION

Voce Ventu

VOCE VENTU a été créé en 1995. Composé d’amis de longue date, ANDRE FAZI, ANTHONY GERONIMI, FREDERIC POGGI, ÉRIC RESSOUCHE, FREDERIC SINI ET XAVIER TAVERA, issus pour la plupart de la célèbre « Scola di cantu », école de chant créée par Natale Luciani. Le groupe est donc composé de six hommes, de six voix complémentaires, tous désireux de faire partager leur passion pour leur culture, leur langue et leur tradition du chant, tout en voulant y apporter une touche personnelle et nouvelle avec des harmonies propres. Chacun de ses membres a une expérience du chant et de la scène riche d’une quinzaine d’années, ayant participé à des formations musicales renommées (CINQUI SO, SURGHJENTI, ESSE). Une expérience forgée au fil des concerts et des tournées en Corse, sur le continent et à l’étranger.

 

L’Alba

Le groupe L’ALBA est composé de six musiciens. Né en 1992, ce groupe est porté sur l'identité et le culturel. Il faut toutefois attendre 1999 pour voir le groupe Alba sortir son premier album, "I Soli cuittati". En 2003, sort ensuite le

second album qui concrétise quatre années de travail. Ce groupe culturel entend défendre l'identité de la Corse et des Corses, avec une musicalité profonde.

 

Santavuglia

Formation polyphonique composée de femmes.

 

I Mantini

I MANTINI sont le résultat d'un pari osé, d'un talent varié aux multiples facettes qui mêle chant moderne, traditionnel,

polyphonique, et chansons humoristiques : "macagne".

 

Dopu Cena

Groupe polyphonique, hommes et femmes, instruments traditionnels.

 

I Cantelli

I CANTELLI sont sans doute aujourd'hui, avec les VARANS, les représentants du son pop rock en langue corse. I Cantelli nous propose un style profondément rock, avec quelques influences latines.

GASTRONOMIE & PRODUCTEURS DE LA RÉGION

Les spécialités de la gastronomie corse s’inscrivent dans une tradition très ancienne et se perpétuent avec authenticité au fil des siècles. Elles s’imprègnent des coutumes rurales d’élevage et de production. La nature corse contribue largement à la richesse d’une cuisine de terroir aux produits de la terre et de la mer. Les produits corses font l’objet d’un soin particulier et bénéficient pour la plupart, de par leur particularisme régional, de labels AOC. Grâce à cette valorisation et cette reconnaissance, l’authenticité rime avec qualité. 

CHARCUTERIE

Les cochons corses élevés essentiellement en liberté se nourrissent essentiellement de glands, de racines et de châtaignes. Il n’est pas rare d’observer des croisements porcs-sanglier, qui confèrent à la charcuterie une saveur inimitable. Elle est toujours en attente d’un label ou d’une appellation.

Principales categories :

U prisuttu : jambon maigre fumé

A coppa : échine salée, poivrée et séchée

U lonzu : longe salée et séchée

A salciccia : saucisson sec épicé

U figateddu : saucisse de foie

A panzetta : poitrine salée et séchée

A vuletta : joue

FROMAGES

Il existe de nombreuses variétés de fromage (casgiu) de chèvre et de brebis, selon les régions. On distingue notamment cinq AOC : le Bastelicacciu, le Calinzanu, le Niulincu, le Venachese et le Sartenesi. Ils résultent de deux types de fabrications : les fromages à pâte molle, à croûte lavée ou séchée et les fromages à pâte pressée non cuite, à croûte séchée.

Le brocciu : Véritable spécialité insulaire labellisée AOC, ce fromage frais de brebis est utilisé dans de nombreuses préparations culinaires (fiadone, beignets…). Il se déguste généralement de janvier à juillet.

MIEL

« Mele di Corsica » est le premier miel de terroir à avoir l’AOC. Sa typicité résulte de la diversité des fleurs que

butinent les abeilles dans le maquis aux milles arômes (2800 espèces de plantes dont 127 endémiques à la Corse). Il en existe six variétés, allant du plus clair au plus foncé.

HUILE D'OLIVE

L’huile d’olive corse a la particularité d’être fabriquée avec des fruits ramassés à pleine maturité. Elle se démarque ainsi par sa saveur douce et fruitée souvent alliée à des fragrances de fruits secs et du maquis.

CHÂTAIGNE

Le châtaigner est à l’origine de nombreuses saveurs particulières à la Corse (charcuterie, miel…) et la farine de châtaigne la base de nombreuses spécialités.

VINS

Les vignobles corses produisent du vin de table, du vin de pays et neufs AOC : Côte Orientale, Aiacciu, Sartè, Figari, Portivechju, coteaux du Cap corse, muscat du Cap corse, Patrimoniu et Calvi. Les trois cépages traditionnels sont le vermentino, le sciaccarellu et le Nielluccio.

CLÉMENTINE DE CORSE

La production (concentrée en plaine orientale) répond à un cahier des charges strict qui en garantit sa saveur légèrement acidulée et sa consistance juteuse. Parée de ses feuilles la clémentine de Corse se reconnaît à sa petite taille, son parfum et sa coloration soutenue.

GIBIER

Sangliers, grives, bécasses, merles sont des mets qui composent des plats typiques, préparés en sauce, en terrine ou plus simplement grillés au feu de bois.

PRODUCTEURS DANS LA RÉGION

VINS

DOMAINE DE TANELLA (J-B De Peretti Della Rocca)       Figari 04 95 70 46 23
DOMAINE FIOR DI LECCI (Maurice Gueyraud)   Lecci 04 95 71 43 52
DOMAINE DE TORRACCIA (Christian, Marc & Christophe Imbert)  Lecci 04 95 71 43 50
DOMAINE GRANAJOLO (Gwnaële & Monika Boucher)         Santa Lucia di PV 04 95 70 37 83
CLOS CANARELLI (Yves Canarelli) Tarrabucceta  Figari 04 95 71 07 55
CLOS DE SARCONE (Jean Ferracci)         Figari 04 95 71 02 29
DOMAINE DE LA MURTA (J-P Cantara)             Figari 06 23 58 55 63
DOMAINE DE PIETRA BIANCA (Joël Rossi & Jean Curallucci)     Figari 04 20 01 71 39
DOMAINE ANDRIELLA (J-B Grimaldi)   Livia 04 95 78 42 59
DOMAINE DE SOLENZARA       Sulinzara 04 95 57 49 76
DOMAINE COSTA    Pruno 06 15 38 19 72
DOMAINE NICOLAI     Pruno 06 83 81 91 85
CLOS FINIDORI       Piscia 06 02 00 97 77
 PETRA BIANCA   Figari 04 20 01 71 39
DOMAINE DE ZURIA  Bonifaziu 06 67 98 69 38
BUZZO BUNIFAZIU      Bonifaziu 06 79 05 41 70

MIEL

Nathalie Bourras Route de Bonifaziu Portivechju 06 23 55 29 64
Francine Lucchinacci Ciombolara Sotta 06 81 30 08 29
 Ferme Aravina Rte de Cucuruzzu Livia 06 33 87 04 14

FROMAGERIE ET CHARCUTERIE

Fromagerie       
 Ansaloni Maxime     Murateddu Portiechju 04 95 70 52 05 
Beltramo Didier Jean-Pierre  Rte de Muratello Portivechju 06 03 81 34 12
U Francolu (Marie Noëlle Culioli) Rte de Bonifacio Portivechju 06 14 48 09 39
Isabelle Manasselian    Figari 06 75 98 54 54
Petra Bianca   Figari 04 20 01 71 39
Jean-Joseph et Thomas Marcellesi    Vallicella Figari 06 40 40 20 43
Ferme i Frassedi         Livia 04 95 22 38 50
U Valdilicciu (Philippe Delcroix)         Gualdaricciu 06 81 80 52 17
A Pinzutella         Sulinzara 04 95 57 41 78
Domaine de Tanella     Figari 04 95 70 46 23
Jean-Pierre Antonetti     Pianottuli Calmdareddu 06 85 26 56 07

HUILE D'OLIVE

L'Ortulinu   Bonifaziu 04 95 10 43 55
Domaine de Torraccia Tarrabucceta Lecci 04 95 71 43 50
Clos Canarelli   Figari 04 95 71 07 55
Brunelli-Maestracci Fabienne   Bonifaziu 06 09 36 35 50
Deleplace Barbara   Sta Lucia di Tallà 06 87 87 04 28
Jean-Chritophe Arrii   Sta Lucia di Tallà 04 95 70 23 01
Renucci Charles   Sta Lucia di Tallà 04 95 78 81 08
Jean-Joseph et Thomas Marcellesi Vallicella Figari 06 40 40 20 43
Jean-Pierre Antonetti   Pianottuli 06 85 26 56 07

VERGER ET POTAGER

Fruits, Légumes de saison, Confitures      
La Ferme d'Alzetta (M. & Mme Hervet) Murateddu Portivechju 04 95 70 02 32
L'Ortulinu (Philippe Belanger)   Bonifaziu 04 95 10 43 55
Domaine de Valle   Sta Lucia di PV 06 09 83 05 20
 Au Jardin de la Testa    Sta Lucia di PV 06 20 38 11 27

ARTISANS

Artisan Coutellier      
Xavier Biancarelli Renajolo Portivechju 06 19 74 86 31 
Coutellerie de Lotus   Livia 04 95 74 05 13
       
Bijoux      
La taillerie du Corail   Portivechju 04 95 70 21 21
Jean-Paul Angeli (Création de bijoux, pierres semi-précieuses)   Sotta 04 95 71 25 94
       
Autres      
    Sari Sulinzara 06 11 58 63 62
A Beddula (Sellerie, Création)   Livia 04 95 27 30 04

NATURE & BIEN-ÊTRE

SAVONNERIE ÎLE DE BEAUTÉ Rue Abbatucci Portivechju 04 95 70 28 92
LES SIMPLES ET DIVINES (Isabelle Buiret (Huiles essentielles)) Rte de l'Ospedale Portivechju 06 28 28 28 00
NICOLAÏ PIERRE PAUL (Huile d'immortelle)   Figari 06 83 81 91 05

FAUNE & FLORE

LA FAUNE ENDÉMIQUE

MONTAGNE

Le merle bleu : Nicheur sédentaire bien représenté en Corse, le merle bleu fréquente les parois rocheuses dénudées ou de végétation rase depuis le littoral

jusqu'à 1800 m d'altitude. Il est absent des massifs forestiers et des cultures, mais niche sur certains îlots (Lavezzi, Sanguinaires).

 

Le gypaète barbu : Appelé en Corse, "Altore", celui qui habite les hauteurs, le gypaète barbu est un grand vautour. Avec ses 2,70 m d'envergure, il frôle les parois

rocheuses en profitant des courants ascendants. Avec 10 couples nicheurs connus, la Corse est un refuge non négligeable pour l'espèce dont la survie est menacée en Europe.

 

La sittelle de Corse : La sittelle corse est un passereau de petite taille (12,5 cm) au corps compact et possédant une queue courte et un long bec. Cette espèce endémique ne vit qu'en Corse, entre 800 et 1800 m dans les forêts de conifères, de Tartagine au nord et de U Spidali au sud.

 

Le faucon pélerin : Nicheur dans les falaises maritimes et les vallées encaissées de l'intérieur, jusqu'à 1700 m d'altitude, il n'est pas rare de voir ce puissant faucon en chasse au-dessus des plus hautes cimes.

 

L'aigle royal : Ce rapace diurne de grande envergure jusqu'à 2,50 mètres est capable de consommer des mammifères de taille moyenne comme le renard. En Corse, la population reproductrice est estimée à une trentaine de couples répartis le long de la chaîne centrale, dans le Cap Corse et en Castagniccia.

 

Le Lézard de Bedriaga : Espèce endémique cyrno-sarde, le lézard de Bédriaga occupe les espaces où le minéral domine, de 700 à 2000 m, cependant de façon plus marginale, on peut l'observer dans quelques espaces littoraux du sud de l'île. C'est essentiellement dans le massif du Cintu qu'on le rencontre au-dessus de 1500 m, où il y adopte volontiers des comportements grégaires.

 

Le mouflon de Corse : “A Muvra”: Figure emblématique de la Corse, menacée par l'avidité et la vanité du braconnier, le mouflon de Corse est l'animal " roi de l'île ". L'effectif actuel, quelques centaines d'individus, est essentiellement réparti autour de deux réserves (Ascu et Bavedda). Ces deux sanctuaires ont sans doute empêché l'extinction définitive de l'espèce.

 

MAQUIS

La tortue d'Hermann : La tortue d'Hermann, espèce en voie de disparition, est protégée par la loi. Il est donc totalement interdit de la vendre, de l'acheter ou même de la posséder chez soi. Pour éviter que cette régression soit irréparable, chacun doit prendre conscience des menaces qui pèsent sur elle, et participer à la protection de la faune et de la flore. Le Parc Naturel Régional de Corse qui assure la gestion du Village des tortues de Moltifau depuis 1994, est donc à l'origine d'actions concrètes pour la sauvegarde de la tortue d'Hermann.

 

Le cerf de Corse : Aujourd'hui le promeneur a la chance de pouvoir encore observer le cerf élaphe de Corse; Pourtant à la fin des années 60, ce bel animal avait totalement disparu de la faune insulaire. Sa réintroduction, en 1985, a été effectuée à partir de 8 individus venus de Sardaigne, et on en compte actuellement près de 150. Il ne sont pas tous dans la nature et vivent dans 3 enclos, un en Alta Rocca et deux dans le Fium'orbu. En Corse divers témoignages de sa présence subsistent. Aujourd'hui sa nouvelle chance de survie dépend de nous. L'homme saura t-il respecter et protéger le milieu naturel ?

 

Le milan royal : Nicheur jusqu'à 1400 m, c'est le plus facilement identifiable des rapaces du ciel corse, grâce à sa

couleur brun-roux, à sa queue fourchue et à ses ailes fines et coudées. Il atteint 1,50 m d'envergure. Il plane très souvent à la recherche de sa nourriture, constituée de petites proies et de charognes. Affectionnant les étendues ouvertes, il se fait plus rare en mileu boisé.

 

MER

Le balbuzard pêcheur : C'est un rapace diurne d'assez grande taille 150 à 190 cm d'envergure qui se nourrit

exclusivement de poissons. Il installe son aire sur un piton rocheux escarpé, et la consolide d'année en année avec

des branchages. La situation de l'espèce en Corse s'est améliorée : la population s'est accrue, passant de 4 couples

reproducteurs au début des années 1970 à une trentaine à la fin des années 1990. Ce redressement doit beaucoup aux efforts du P.N.R.C et à l'existence de la Réserve Naturelle de Scandola.

 

Le cormoran huppé : Le cormoran huppé est un oiseau de mer que l'on rencontre sur les côtes de l'Atlantique et

de la Méditérranée. Il se nourrit de poissons qu'il va souvent attraper à de grandes profondeurs... C'est en Corse que

s'est fixée l'une des plus importantes populations méditérranéennes de cette espèce, avec à peu près 1000 couples

nicheurs.

 

LACS

La truite : La Salmo trutta macrostigma est la seule truite originaire des torrents corses. Elle représente une forme

méridionale de la truite continentale, on la retrouve en Sardaigne, en Sicile et en Afrique du Nord.

LA FLORE ENDÉMIQUE

MONTAGNE

L'hellébore de Corse : "a nocca". L'hellébore est une plante toxique cyrno-sarde qui donne de belles et grandes fleurs. Elle est la première à éclore (en hiver). Autrefois, cette plante était utilisée pour soigner les plaies des bêtes: on faisait chauffer la racine au feu afin d'en extraire son suc qui tuait les vers et désinfectait la plaie. Outre cette utilisation dans la pharmacopée populaire, signalons que pour protéger leurs fromages et conserver leur fraicheur, les bergers les enveloppaient dans des feuilles d'hellébore.

 

La pivoine corse : "u pavonu”. La paeonia mascula, variété corse est une très belle pivoine qui bien que protégée, devient malheureusement rare du fait de nombreux prélèvements.

 

Le thym corse : Le thym "erba barona" est une plante endémique cyrno-sarde, qui pousse en montagne (de 500 à 2000 m). Fort apprécié en cuisine pour parfumer les sauces et les soupes, entrant également comme aromate, dans la préparation des tripes de porc, les bergers la cueillent l'été pour en faire provision. La tisane d'erba barona possède des vertus digestives.

 

Le pin Laricio : Fièrement dressés vers le ciel qu'ils semblent caresser de leurs cimes, les pins larici se caractérisent par l'extrême droiture de leurs troncs. Le Laricio, que l'on trouve également en Calabre et en Sicile, est l'essence noble par excellence des grandes forêts montagneuses de Corse. Ces arbres, souvent séculaires, peuvent atteindre 50 mètres de hauteur et plus de 2 mètres de diamètre pour les plus anciens. Les plus belles forêts de Laricio sont celles d'Aitone, Valdu Niellu, Vizzavona, Marmanu et Bavedda. Elles couvrent plus de 50 000 hectares, à une altitude comprise entre 800 et 1800 mètres.

 

MAQUIS

L’asphodèle : En langue corse, l'asphodèle est dénommée différemment selon que l'on évoque la plante sur pied (u

taravellu), sèche (tirlu-zirlu), ou que l'on se réfère à son usage (u luminellu, u candelu)... Il existe donc une kyrielle de

noms, que nous ne pouvons tous citer ici. S'accommodant de toutes les terres, l'asphodèle pousse partout. Elle fleurit au printemps et sèche l'été. Ses fleurs attirent les abeilles. En Corse, l'asphodèle revêt une importance symbolique considérable. Grâce à elle, les mazzeri (équivalent approximatif d'un chamane ou d'un sorcier, selon les conceptions) peuvent manifester leur puissance. L'asphodèle est la plante protectrice par excellence. Jadis, on confectionnait des croix destinées à protéger les récoltes ou les favoriser. La nuit de la Saint Jean, son rôle dans le rite était également important. L'asphodèle était également utilisé d'un point de vue moins spirituel : la tige sèche servait de flambeau dans les maisons, les cabanes ou pour voyager la nuit. Avec les feuilles on confectionnait des matelas, des selles. La férule : “a ferula”. La férule ressemble au fenouil mais elle est plus grande. Sa fleur jaune a une odeur désagréable. Sa racine très développée est difficile à extirper. Appréciant le soleil et se contentant d'une terre pauvre, la férule pousse en bordure des routes, sur des collines sèches... Elle éclot au printemps et disparaît en hiver. Cette plante toxique, redoutée des bergers car elle peut empoisonner leurs bêtes, était cependant fréquemment utilisée. Avec la tige, très rigide quand elle est sèche on fabriquait : des cannes, des pieds de bancs ou de sièges, des attelles pour soigner les pattes fracturées des animaux. Coupé en deux, le bâton de férule servait à aiguiser les rasoirs et les couteaux. Enfin, la férule était parfois utilisée dans des rites religieux.

 

MER

La posidonie :"u tassonu". La posidonie (endémique à la Méditerranée) est une plante à fleurs, et non pas une algue,

comme on le croit à tort. Sous sa forme originelle, elle vivait sur les continents, avant d'occuper le milieu marin, il y a 100 millions d'années. Elle fleurit en automne mais ne fructifie pas forcément chaque année. Les herbiers de posidonies jouent un rôle considérable en méditerranée: formidable production de matière végétale, fixation des fonds meubles, frayère et nurserie pour de nombreuses espèces de poissons, atténuation des houles et protection des plages, etc.

 

LACS

La posidonie : Plante vivace de la famille des renonculacées, elle mesure de 40 à 150 cm et porte des feuilles d'un bleu violacé. C'est une plante toxique autrefois utilisée par les chasseurs pour faire un poison. Cette espèce endémique ne se trouve que sur le plateau du Coscione. Sa récolte est interdite.

 

La drosera : Près de certains lacs à l'eau glaciale, dans le sol spongieux des pozzines, parmi les sphaignes, mousses

qui forment des taches claires, on peut voir une variété corse de rossolis à feuilles rondes. Ces feuilles portent des

tentacules terminées par ce qui semble être une goutte de rosée, et qui est , en fait, de la glu qui piège les insectes.

Cette très petite plante est carnivore: des enzymes lui permettent de digérer des proies minuscules.

 

Les « pozzini » : Le terme a été introduit dans la littérature scientifique par le botaniste Briquet en 1910 pour désigner

des formations végétales très hygrophiles de la haute montagne corse. Le mot est formé à partir de pozzi (puits en

Corse)et alpine (de végétation alpine). Elles traduisent d'ailleurs parfois l'avant-dernier stade de comblement de la

cuvette lacustre. Sensibles au piétinement, les pozzines réclament une attention permanente. La fréquentation de la

montagne, qui s'amplifie chaque année, doit s'accompagner d'une campagne de sensibilisation sur la nécessité de

préserver ce magnifique patrimoine. Ces pelouses herbeuses, aussi denses que rases, recèlent une multitude de trous d'eau de profondeurs diverses et de formes toutes aussi irrégulières, tantôt arrondis, tantôt elliptiques, en relation avec les cours d'eau qui drainent les tourbières. Appelées très poétiquement "perles d'eau", les pozzines se rencontrent fréquemment en bordure des lacs.

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DE LA CORSE (P.N.R.C.)

PNRC : 2 Rue Majot Lambroschini BP 417 - 20184 Ajaccio Cedex 1

Tél : 04 95 51 79 10 - Fax : 04 95 21 88 17

infos@parc-naturel-corse.com

Ouvert toute l’année.

POINTS INFOS (OUVERTS EN SAISON)

TERRITOIRES DE VIE

IDENTIFICATION DU PARC

LES ACTIONS DU PARC

LES SENTIERS DU PARC

LES MARE A MARE

LE GR20

REFUGES:                                                                      VILLAGES D'ACCÈS:

RÉGIONS INCONTOURNABLES

LE CAP CORSE

Acces : Par la N198 jusqu’à Bastia, puis rejoindre la D 80 jusqu’à Pietranera, le premier village du Cap Corse.

 

Descriptif : De 40km de long et 15 de large, cette presqu’île dans l’île possède une côte occidentale rocheuse abrupte et une côte orientale beaucoup moins accidentée. Une route côtière contourne toute la péninsule, de Bastia à Saint-Florent. Plages de galets et criques aux accès escarpés se succèdent au fil du littoral.

 

À VOIR/ À FAIRE:

• Les nombreuses tours génoises qui forment une chaîne défensive tout le long du littoral.

• Les petites marines d’Erbalunga, de Centuri, de Porticciolo ou encore de Maccinaggio.

• Le sentier des douaniers de Maccinaggio à Centuri.

• Les « maisons d’américains », somptueuses demeures construites par des cap-corsins ayant fait fortune outre-mer au XIXe siècle.

• La route des vins qui rallie les plus grandes caves.

• A noter : le tour du cap corse peut s’effectuer en une journée.

LA BALAGNE ET SES VILLAGES PITTORESQUES

Acces : Prendre la N198, puis la N193 jusqu’à Ponte Leccia. Suivre ensuite la N197 qui passe par la Balagne pour

rejoindre Calvi.

 

Descriptif : La Balagne est souvent surnommé « le jardin de la Corse » en raison de ses paysages verdoyants et ses

nombreuses oliveraies. Il y règne une incroyable douceur de vivre. Le patrimoine de la région ne manque pas d’intérêt: églises romanes et baroques, couvents, villages médiévaux.

 

À VOIR/ À FAIRE

• Le couvent Saint Dominique à Corbara.

• Observer le coucher du soleil au village de Pigna.

• La route des artisans.

• Le village médiéval de Sant’Antonino.

• L’église romane pisane de la Trinité à Aregno.

• Gravir le Monte Grosso qui culmine à 1938 mètres.

LES CALANCHES DE PIANA- LA RÉSÈRVE

Acces : Prendre la N198, puis la N193 jusqu’à Ponte Leccia. Suivre ensuite la N197 qui passe par la Balagne pour

rejoindre Calvi.

 

Descriptif : La Balagne est souvent surnommé « le jardin de la Corse » en raison de ses paysages verdoyants et ses

nombreuses oliveraies. Il y règne une incroyable douceur de vivre..Le patrimoine de la région ne manque pas d’intérêt : églises romanes et baroques, couvents, villages médiévaux.

 

À VOIR/ À FAIRE:

• Le couvent Saint Dominique à Corbara.

• Observer le coucher du soleil au village de Pigna.

• La route des artisans.

• Le village médiéval de Sant’Antonino.

• L’église romane pisane de la Trinité à Aregno.

• Gravir le Monte Grosso qui culmine à 1938 mètres.

CORTI ET LA VALLÉE DE LA RESTONICA

Accès : Par la N198 jusqu’à Aléria puis prendre la N200 pour rejoindre Corte et la vallée de la Restonica.

 

Descriptif : Corte, cité de Pascal Paoli et sa citadelle majestueuse. C’est le point de chute idéal pour découvrir l’intérieur de la Corse et surtout la vallée de la Restonica, haut lieu de la randonnée pédestre. Cette zone géographique est remarquable par la variété de sa faune et de sa flore. De nombreuses rivières et lacs d’altitude tels que Melu et Capitellu.

 

À VOIR/ À FAIRE

• le musée de la Corse à Corti.

• le tour de la citadelle par le chemin de ronde.

• Balades dans la vallée de la Restonica.

• Les lacs de Melu et Capitellu.

• Les bergeries de Grotelle.

LA CASTAGNICCIA

Accès : Au départ de Corte, prendre la RN193 en direction de Bastia jusqu’à Ponte Leccia, puis la D71.

 

Descriptif : Une extraordinaire forêt de châtaigniers centenaires qui ondule de vallées en collines, laissant émerger par ci, par là des villages et des hameaux d’une authenticité rare. Toits de lauze, murs de pierres, chapelles, … des couleurs chaudes et hospitalières. Mais aussi innombrables torrents, sources, et eaux thermales. Calme et fraîcheur règnent en Castagniccia.

 

À VOIR/ À FAIRE :

• Morosaglia, maison natale de Pasquale Paoli.

• La Porta, église Saint Jean-Baptiste (orgue polychrome de 1780) et campanile.

• Balade pédestre jusqu’au sommet du San Pedrone.

• Valle d’Orezza, ancien couvent et sources (eaux ferrugineuses).

• Pedicroce, église baroque Saint Pierre et Saint Paul, ancien four à pain commun.

• Pietra di Verde, église Saint-Elie, ruines de l’abbaye romane, lac d’Alesgiani.

• Valle d’ Alesgiani, ancien couvent et la Madone à la cerise du peintre Sano di Pietro.

 

LA RÉGION DU VALINCU

Acces : Depuis l’Extrême Sud, emprunter la N196 en direction d’Ajaccio.

 

Descriptif : D’une luminosité exceptionnelle, le Golfe du Valincu abrite une quinzaine de plages de sable fin. Non loin,

une colline boisée, entourée de sommets granitiques. Blottie entre mer et montagne, la région du Valincu jouit d’un

environnement protégé et d’un patrimoine riche et varié.

 

À VOIR/ À FAIRE:

• [Après le site de Roccapina, D48] Le petit port de pêche de Tizzano, le plateau de Cauria (dolmens et menhirs), le site de Palaghju (monolithes).

• [N 196, direction Propriano] Le village typique de Sartène, son musée historique.

• [Direction Alta Rocca, D69] Les sources d’eaux chaudes et sulfureuses de Caldana.

• Avant Sartène, D21] La Punta di Campomoro et sa tour génoise.

• [Reprendre N 196 puis N 19] Le village de Fozzano (théatre d’ une vendetta en 1833 qui inspira à Prosper Mérimée

son roman Colomba).

• [Reprendre N 196] Le golfe du Valincu, le charmant port de Propriano, les sources d’eaux chaudes sulfureuses de

Baracci (D 557).

• [N 196, direction Ajaccio] Le village pittoresque d’Olmetto, point de vue panoramique sur le golfe de Valincu.

• [D 57, direction Porto Pollo] Le site préhistorique de Filitosa.

LES MUSÉES & SITES PRÉHISTORIQUES

MUSÉES

AIACCIU    
Musée Fesch 50-52 Rue Cardinal Fesch 04 95 26 26 26
Maison Bonaparte Rue Saint Charles 04 95 21 43 89
Musée Napoléonien Hôtel de Ville 04 95 51 52 53
     
ALBERTACCE    
Musée Archéologique Albertacce 04 95 48 01 05/ 04 95 48 10 35
     
ALERIA    
Musée départemental d'Archéologie Fort Matra 04 95 57 00 92
     
BASTIA    
Musée Municipal d'Art et d'Histoire Place du Donjon 04 95 31 09 12
     
CERVIONE    
Musée Ethnographique de l'ADECEC Maison Communale 04 95 38 12 83
     
CORBARA    
Musée du trésor de la collegiale  Ldt Casa vecchielle 04 95 63 06 65
     
CORTI    
Musée de la Corse La Citadelle 04 95 45 25 45
     
COZZANO    
U mondu di u Porcu Cozzano 04 95 52 94 87
     
LIVIA    
Musée de l'Alta Rocca Quartier Pratu 04 95 78 00 78
     
LURI     
Musée a Memoria di u Vinu Place San Petru 04 95 35 06 44
     
MERUSAGLIA    
Maison Natale de Pasquale Paoli Merusaglia 04 95 61 04 97
     
PRUNELLI DI FIUMORBU    
Musée Mnemosina Prunelli di Fiumorbu 04 95 56 51 10
     
ROCCAPINA    
A Casa di Roccapina  Route de Foce  04 95 71 56 30
     
SARTÈ    
Musée de la Préhistoire Corse Rue Croce 04 95 77 01 99
     
ZONZA    
Musée de la résistance  Centre du village 04 95 78 66 87

LES SITES PRÉHISTORIQUES ET ANTIQUES

SITE ANTIQUE D'ALERIA Fort de Matra Aleria 04 95 57 00 92
     
SITE DE CUCURUZZU ET DE CAPULA Site du Pianu di Livia 04 95 78 48 21

 

 Occupé depuis l’âge de bronze, il fut ensuite au coeur de la féodalité et représente un important habitat médiéval. Voir détails P 27. En saison, accueil et visites audio-guidée (guide reservé aux groupes) de 9h00 à 18h00 en avril-mai-octobre, de 9h30 à 19h00 en juin et septembre et 9h30 à 19h00 en juillet-août. Durée de la visite complète : 2 heures, les visiteurs doivent se présenter à l’accueil deux heures avant la fermeture.

 

 

SITE DE CAURIA Route de Tizzano  Sartè 04 95 77 15 40
Alignements de mégalithiques et dolmen de "Fontanaccia".      
       
SITE PRÉHISTORIQUE DE FILITOSA Sollacaro   04 95 74 00 91
Filitosa, 8000 ans d’histoire : le site fut occupé du VIème siècle avant JC, jusqu’à l’occupation romaine.      
       
Site ouvert en saison, tous les jours, dimanches et jours fériés inclus de 9h00 à 19h00. Tarif : 6€ (accès au site et musée, plus commentaires audio-guidés).      

LES STATIONS DE SKI & THERMALES, PARCS ANIMALIERS

STATIONS DE SKI

STATION D'ESE  20119 Bastelica (Région d’Aiacciu)    09 88 18 36 02
 STATION DE GHISONI 20227 Ghisoni (Côte Orientale)        04 95 57 61 28
U FuconeU Fucone : Bar-Restaurant d’altitude plateau Bas- Hébergement - Location Matériel de Ski

Tel : 04 95 57 01 81 / 06 22 19 87 31 / Site: www.Gite-u-fugone.com

   

LES STATIONS THERMALES

PIETRAPOLA  20243 Isolaccio di Fiumorbu(Fiumorbu) 04 95 56 70 03
LES BAINS DE BARACCI 20113 Olmeto (Valincu)  04 95 76 30 40
LES BAINS DE TACCANA (D'URBALACONE) 20190 Zigliara (Taravu)  06 79 80 14 15
LES SOURCES DE CALDANE Ste Lucie de Tallà (Alta Rocca) 04 95 77 00 34
Ouvert tous les jours de 9h30 à 23h30 d’avril à octobre et ouvert seulement le week-end en hiver.    

THALASSOTHÉRAPIE

RIVA BELLA Aleria (Côte Orientale) 04 95 38 81 10
Centre naturiste de mi-Mai à fin Septembre    
 SOFITEL Porticcio (Région d'Aiacciu) 04 95 29 40 40

PARCS ANIMALIERS

 VILLAGE DES TORTUES Moltifao (Niolu) 04 95 47 85 03

Géré par le PNRC ce village est consacré à la sauvegarde, l’information et l’élevage de la tortue d’”Hermann”.

Exposition permanente sur les reptiles de Corse.

   
VILLAGE DES TORTUES A CUPPULATA Vero 04 95 52 82 34
Découverte de la vie cachée des tortues sur un site naturel de 2 ha. Ce parc, unique en Europe, a pour vocation l’élevage, l’étude et la protection des tortues terrestres et aquatiques du mode entier. 150 espèces représentées et plus de 3000 animaux.    
PARC BOTANIQUE DE SALECCIA Monticello (Balagne) 04 95 36 88 83
JARDIN "U GIARDINU DI L'ISULA" Sta Lucia di PV 06 71 60 60 11

MARCHÉS & FOIRES

LES MARCHÉS

AIACCIU : Tous les jours sauf le lundi marché alimentaire : Square Champichi, et tous les dimanche matin : Place Abatucci. Tous les dimanches le marché poissonnier: Quai Napoléon, Tous les samedis et dimanches grand marché au centre-ville.

 

BASTIA : Tous les jours sauf le lundi marché alimentaire sur la place de l’hôtel de ville, tous les dimanches marché alimentaire sur la place du marché, Tous les 2èmes vendredis du mois marché alimentaire sur la place St Nicolas.

 

BONIFAZIU : Tous les mardis matins marché textile et tous les vendredis matins marché des producteurs de 9h à 14h dans la haute-ville.

 

CALVI : Tous les 1er et 3ème jeudis (toute la journée) de chaque mois : marché

alimentaire.

 

CORTI : Tous les vendredis matins centre-ville : produits alimentaires.

 

GHISONACCIA : Tous les 2ème jeudis matins de chaque mois sur la place de la mairie : alimentaire.

 

ISOLA ROSSA : Tous les matins : produits alimentaires au centre-ville.

 

LECCI : Tous les mercredis matins : produits alimentaires + textile - Parking de l’Office de Tourisme de Lecci.

 

LINGUIZZETTA : Tous les jeudis matins de juin à Septembre: producteurs et artisans locaux.

 

PORTIVECHJU : Tous les 2ème et 4ème mercredis matins de chaque mois de 7h00 à 13h00, sur le terre-plein à côté du port : textile. Tous les dimanches matins de chaque mois de 7h00 à 13h00, sur la place de l’hôtel de ville : produits alimentaires.

 

PRUPRIÀ : Tous les 1er et 3ème dimanche du mois de Janvier à Mars de 9h à 13h (Quartier de la plaine), tous les 1er et 3ème dimanche du mois de mars jusqu'au 26 avril (Quai St Erasme). Tous les dimanches du 26 avril au 27 Septembre de 9h à 13h (Quai St Erasme): textile, produits alimentaires.

 

SAN FIURENZU : Tous les 1er mercredi du mois.

 

SANTA LUCIA DE PORTIVECHJU : Tous les lundis matin de Juillet et Août sur la place de l’église : marché textile.

 

SARTÈ : Tous les mardis, jeudis et samedis de Juin à Septembre de 9h à 13h place Porta. D'Octobre à Mai: Tous les samedis matin.

 

SULINZARA : Marché des producteurs : d’Avril à Octobre tous les Lundis matins.

Marché textile : Tous les 2éme Samedis du mois à l’année et tous les 2ème et 4ème

samedis en juillet et Août. Marché de l’artisanat : tous les lundis soirs en juillet et

août. Tous les marchés ont lieu au centre du village.

 

SAN CIPRIANU : Tous les vendredis soirs en Juillet et Août au centre commercial de San Ciprianu souvenirs. Tous les mercredis matin de 8h30 à 13h (alimentaire, vêtements).

 

VALLEE DU TAVIGNANU : Tous les samedis de juillet et d’août entre Alalia et Corti

 

VICO : Tous les mercredis matins au centre du village. Artisanat et alimentaire.

LES FOIRES

AVRIL

FIERA DI U VINU -22 Avril

 

ASSOCIATION A FIERA DI U VINU
7 bd De Gaulle- 20200 BASTIA
Tél: 04 95 32 91 32

Courriel: fieradiuvinu@vinsdecorse.com

 

FIERA DI U CASGIU -29/30 Avril

LE CHÂTEAU- 20231 VENACU
Tél: 04 95 47 15 19

Permanences téléphoniques les lundis et jeudis de 14h à 19h 

Courriel: fiera-di-u-casgiu@orange.fr
Site: www.fromages-corse.org

 

MAI
FESTA DI A NATURA- 7 Mai

ASSOCIATION SAINT LAURENT

20160 MURZU
Tél: 06 75 06 83 32
Courriel: natura20@orange.fr

 

FESTA DI L'OLIU NOVU- 13/14 Mai
M.CORSI DON PIERRE

ROUTE DE POGGIO- 20112 SANTA LUCIA DI TALLÀ

Courriel: fieraditalla@gmail.com
Site: www.sainteluciedetallano.com

 

JUIN

FIERA DI U PANE- 10/11 JUIN

MAIRIE- 20260 LUMIU

Tél: 04 95 60 89 00
Courriel: casacumuna@paesedilumiu.fr
Courriel: fieradiupane.lumiu@gmail.com

Marché communal de Lumiu

Tous les mercredis matin de 8h30 à 12h

 

JUILLET

FESTA DI U GRANU- 1/2 JUILLET

ASSOCIATION U GRANU ANTICU

RT 50, FRASSICCIA

LE FORT- 20270 ALERIA

Tél: 06 61 96 55 59/ 06 14 18 61 28
Courriel: ugranuanticu@gmail.com

 

FIERA DI L'ALIVU- 15/16 JUILLET
FOYER RURAL DE MONTEGROSSO
20214 MONTEGROSSU

Tél: 04 95 62 81 72

Courriel: fieradilalivu@wanadoo.fr

 

FESTA DI U LEGNU È DI A FURESTA- 22/23 JUILLET

ASSOCIU A LEVA

LE VILLAGE- 20242 VEZZANI

Tél: 06 11 77 08 64/ 06 19 78 81 70

Courriel: contact-aleva@laposte.net

 

MERCATU MUNTAGNOLU- 29 JUILLET

À partir de 19h
MAIRIE- 20250 A RIVENTOSA

Tél: 04 95 47 01 81/ 06 10 98 71 73

Courriel: mairie.riventosa@wanadoo.fr

 

FIERA D'AUDDÈ- 29/30 JUILLET
PLACE DE L'ÉGLISE- 20116 AUDDÈ

Tél: 06 08 17 32 87

Courriel: fiera-audde@hotmail.com

Site: www.fieradaudde.corsica

 

AOUT

FIERA DI L'AMANDULU- 5/6 AOUT

FOYER RURAL D'AREGNO

PLACE DU CANON-20220 AREGNU

Tél: 06 19 56 24 89

Courriel: fera.amandulu@orange.fr

 

FIERA DI U TURISIMU CAMPAGNOLU- 4/5/6 AOUT

ROSE-MARIE CESARI

LIEU-DIT AGNONU- 20140 SOLLACARO

Tél: 06 23 12 22 24

Courriel: fieradiuturisimucampagnolu@gmail.com

 

FESTA DI A CULTEDDA- 12 AOUT

MERRIA DI CUTULI È CURTICHJATU

Tél: 06 09 96 12 28

Courriel: ghjbiancucci@aol.com

 

FIERA DI BARACCI- ACQUA E SALUTA- 12/13 AOUT

COMITÉ D'ANIMATIONS D'OLMETO

SALLE POLYVALENTE-20113 ULMETU

Tél: 06 18 90 11 43/ 06 30 74 63 45

Courriel: dume.filoni@gmail.com

Courriel: jackiesereni@gmail.com 

 

SEPTEMBRE

FESTA DI I U FICU- 2/3 SEPTEMBRE

FOYER RURAL A GHJUVENTU PERACCIA

BAR L'USTARIA-20167 PERI

Tél: 06 27 87 08 75

Courriel: jojo.bisgambiglia@gmail.com

 

GHJURNATI AUROPEANI DI U PATRIMONIU- 16/17 SEPTEMBRE

MAIRIE- 20140 ARGHJUSTA-MURICCIU

Tél: 06 03 42 00 79

Courriel: mairie-argiusta@orange.fr

 

DÉCEMBRE

FIERA DI A CASTAGNA- 8/9/10 

FOYER RURAL U CASTAGNU

20136 BUCUGNÀ

Tél: 04 95 27 41 76

Courriel: bucugna@orange.fr

Site: www.fieradiacastagna.com

VIDE GRENIER/ MARCHÉ AU PUCES

S.O.S Décharge: 06 20 80 33 43 (Martine) tous les dimanches matins, Anne-Marie Ribeiro:  06 12 45 12 84 Parking Weldom